Collets

(Chasse). L’usage des collets est défendu par la loi sur la police de la chasse : cependant ces engins peuvent être autorisés par les arrêtés de préfecture lors du passage de certains oiseaux, ainsi que pour la chasse des alouettes. Pour prendre ces dernières en temps de neige, on attache à une corde assez longue une grande quantité de collets de crin, et à l’aide de petits piquets on tend plusieurs de ces cordes dans des sillons dont on a balayé la neige ; les alouettes accourent en grand nombre et se prennent dans ces collets. On tend aussi quelquefois des collets aux canards sauvages soit à la surface de l’eau, soit même dans l’eau ; il suffit pour cela d’avoir des piquets d’une longueur appropriée à la profondeur de l’eau.

Les collets de crin se font plus ou moins forts, depuis 2 jusqu’à 10 et même 12 crins, suivant la force du gibier. Quelquefois on les fait en ficelle en mettant un anneau de métal au lieu de boucle, afin qu’il coule plus facilement.

Les Collets traînants sont destinés à prendre le gibier par les pattes et particulièrement les oiseaux marcheurs ; on les dispose à plat par terre et on les attache soit au pied des broussailles, soit à des piquets entièrement enfoncés en terre.

Les Collets pendus sont ceux qu’on suspend aux branches d’arbres ou de buissons, soit directement soit au moyen de supports : il faut les placer au-dessus d’une branche, ou d’une baguette qui présente aux oiseaux un lieu commode pour se percher, et que les collets et tout l’appât soient disposés de manière que l’oiseau soit obligé de passer sa tête dans le collet pour atteindre à l’appât.

Ces divers collets ne se serrent que par le mouvement de l’animal qui s’y est pris ; il y a aussi des Collets à ressort que le moindre attouchement fait partir et qui retiennent bien plus sûrement le gibier. Ils se composent essentiellement : 1° d’un ressort en fil de fer fixé sur une petite planchette et dont les deux branches sont tenues rapprochées au moyen d’une détente ; 2° d’une marchette, ou tige plus ou moins longue, munie d’un collet. L’oiseau venant à se poser sur cette marchette fait partir la détente et les deux branches du ressort s’écartant font serrer le collet. Ce piège s’emploie souvent contre les canards ; la marchette doit avoir 0m,40 de longueur et 0m,01 de grosseur ; la planchette est un peu plus longue ; on doit l’écarter de terre de manière à laisser libre le jeu de la marchette. On place plusieurs de ces collets vers les bords des étangs fréquentés par les canards ; on cache la planchette et le ressort au moyen de mousse et de roseaux, et l’on sème alentour des fèves, du blé cuit, ou tout autre appât. Lorsque les canards viennent le manger et que la marchette les gêne pour passer, ils montent dessus et se prennent par les pattes ; il convient de fixer solidement le piège au moyen d’un fort piquet et d’une ficelle, afin qu’il ne soit pas entraîné par le captif. Voy. aussi Rejet et Raquette.

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