Collier

(Agriculture). Dans les contrées où le travail est la principale destination des bœufs, le collier convient mieux pour l’attelage que le joug (Voy. ce mot). Mais, comme il exige un attirail de harnais plus compliqué et plus cher, le cultivateur ne doit faire cette dépense que si le collier peut servir au même bœuf pendant plusieurs années. C’est surtout dans les pays montueux, dans les champs dont la pente est rapide et où se rencontrent des rochers que le collier s’emploie avec avantage ; dans ce cas, pour que les bœufs puissent retenir, il faut leur donner un harnais complet avec avaloires, comme à des chevaux (Voy. Attelage). — Les colliers des chevaux doivent toujours être faits sur mesure, afin qu’ils s’ajustent exactement à leur encolure. On perd une grande partie de la force utile du cheval de trait lorsqu’il est blessé par un collier trop large qui l’écorche, ou étranglé par un collier trop étroit qui gêne sa respiration. Voy. Harnais.

Collier et Collet (Boucherie)

Dans le bœuf, la vache et le taureau, le collier est un morceau de qualité inférieure : il se compose de deux pièces, le maigre de collier qui se prend sur le cou, et la veine grasse, qui se prend sous la gorge. — On appelle talon de collier la partie qui reste assez ordinairement sur le paleron quand on le sépare de l’épaule et qui, par fraude, se vend souvent pour le premier morceau de culotte : c’est un morceau assez bon. Il se prépare souvent en biftecks pour remplacer le filet.

Le collet de veau et le collet de mouton sont également des morceaux de qualité inférieure.

Collier de force (Chasse)

On appelle ainsi un collier de cuir garni de plusieurs rangées de petits clous dont les pointes font saillie de 0m,005 ou 0m,006. Un double cuir cousu sous le premier empêche que la tête des clous ne puisse reculer lorsqu’on appuie sur la pointe. On attache un anneau à chaque extrémité et on y passe le bout d’un cordeau formant une boucle lâche. Pour dresser un chien difficile, on lui met ce collier au cou les pointes en dedans. Lorsque le chien refuse d’obéir, on lui donne une légère secousse ; la douleur qui lui fait éprouver le contact des pointes ne tarde pas à le réduire à l’obéissance. — Chez presque tous les marchands d’ustensiles de chasse on trouve des colliers de force qui sont faits d’une chaîne à larges anneaux de fil de fer. Les endroits où les anneaux se rejoignent sont armés de deux pointes ; mais, pour empêcher que ces pointes ne pénètrent trop profondément et ne blessent la gorge du chien, chaque anneau est garni d’un morceau de corne en forme de gland ou d’olive. Ce collier est assez commode : mis les pointes en dedans, il sert de collier de force ; mis les pointes en dehors, c’est une parure et une défense.

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