Fractures

(Médecine). La fracture d’un membre est un accident d’une grande gravité ; il doit s’écouler le moins d’intervalle possible entre le moment de la fracture et le premier pansement, qui ne peut être bien fait que par un chirurgien. En attendant le secours de l’homme de l’art, la première indication à remplir, est de mettre immédiatement le blessé au repos, dans la position horizontale, surtout si la fracture s’est produite dans les membres inférieurs. Si au contraire elle se trouve aux membres supérieurs, on maintiendra le membre fracturé dans la position horizontale, à l’aide d’une écharpe. Dans les deux cas, il faut avoir soin que le membre blessé soit parfaitement soutenu sur tous les points et que les muscles n’éprouvent aucun tiraillement, les deux parties de l’os fracturé se trouvant autant que possible vis-à-vis l’une de l’autre. Le surplus est l’affaire exclusive du chirurgien.

Fractures (Art. vétér.). C’est une opinion si généralement répandue que toute fracture des os, chez les bêtes à cornes et surtout chez le cheval, est un mal sans remède, que la plupart du temps, on fait abattre immédiatement l’animal, pour mettre un terme à ses souffrances et s’épargner en même temps des frais inutiles. Cependant, on peut essayer de réduire certaines fractures, notamment celles des extrémités antérieures des côtes, des os du paturon, du canon, de l’avant-bras et du tibia. Seulement, pour que des opérations aussi graves aient quelque chance de réussir, il faut recourir aux soins d’un habile vétérinaire et ne point s’en rapporter au premier venu, ni surtout essayer de les pratiquer soi-même. — Chez le mouton, la chèvre, le chien et autres animaux de cette espèce, les fractures se réduisent beaucoup plus aisément, et, avec un peu d’adresse, on peut réussir, surtout si la fracture est simple. On renverse l’animal sur le flanc, et on opère la réduction en étendant fortement le membre blessé, de manière à ramener les parties brisées à leur place ; après cela, on applique sur les parties latérales de la fracture des éclisses, ou morceaux de bois de la longueur et de la largeur de l’os, et de l’épaisseur de 0m,003 ; on garnit les intervalles de ces éclisses avec de l’étoupe ou des plumasseaux de charpie trempés dans de l’eau-de-vie camphrée, et on maintient le tout avec une bande circulaire ; plusieurs fois par jour, on arrose la partie affectée avec du vin tiède ou de l’eau-de-vie, et si l’inflammation est considérable, on relâche un peu la bande et on saigne l’animal, auquel il ne faut donner, pendant les premiers jours, qu’une nourriture très légère. L’appareil ne doit être enlevé qu’au bout de 5 à 6 semaines, suivant les cas.

Il arrive quelquefois aux oiseaux de volière de se rompre une patte, surtout lorsqu’ils ont les ongles très longs et qu’il y a de gros trous ou des fontes dans les bâtons sur lesquels ils se perchent. On les met alors à part dans une très petite cage, au fond de laquelle on dispose de la mousse ou du foin et où il n’y a aucun bâton pour percher ; la plupart du temps on laisse agir la nature, quelquefois on bande la patte cassée avec un linge ou de l’étoupe, et on tient l’oiseau bien chaudement.

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