Coupures

 

(Médecine domestique). Les coupures, qui sont sans gravité, se guérissent facilement et par des moyens fort simples. D’abord il est inutile de laisser couler longtemps le sang qui s’en échappe. Il faut rapprocher les bords de la plaie et les maintenir au moyen de taffetas d’Angleterre, préalablement mouillé avec un peu d’eau, ou avec de la salive. À défaut de taffetas gommé, on emploie du diachylon ou du papier Fayard. Le plus souvent un linge bien propre suffit, sans l’emploi d’aucune substance médicamenteuse, pour éviter le contact de l’air et amener la cicatrisation de la plaie. Ce bandage ne doit être que médiocrement serré. Au bout de 5 ou 6 jours, la réunion des parties lésées est ordinairement opérée ; si elle est imparfaite, on maintient encore le bandage pendant quelques jours. Il ne faut appliquer sur les coupures ni toiles d’araignée, ni persil broyé, ni compresses imbibées d’eau de vie, d’eau de Cologne, d’eau salée, etc. Ces applications, loin de hâter la cicatrisation des plaies, les maintiennent ouvertes et les irritent. — Les moyens indiqués ci-dessus peuvent également être appliqués à la guérison des écorchures.

Si la coupure est grave et profonde, on laissera couler le sang au lieu de l’arrêter immédiatement : cet écoulement diminue en effet les chances d’inflammation. Si la coupure saigne peu et qu’elle tende à s’engorger, elle doit être lavée à l’eau tiède, si elle saigne beaucoup et qu’il y ait menace d’hémorragie, on la lavera à l’eau fraîche ; si l’hémorragie est abondante on tâchera, en attendant les secours de l’homme de l’art, d’arrêter le sang, soit avec de la charpie, soit avec des compresses de linge solidement assujetties. Si la coupure a eu lieu pendant les fortes chaleurs, il est bon, après l’avoir fait suffisamment saigner, de la mouiller avec un peu d’eau mêlée de quelques gouttes de teinture de benjoin composée.

Les enfants très jeunes sont sujets à se couper, comme on dit vulgairement, c.-à-d. qu’il se manifeste chez eux des coupures, ou plutôt des écorchures, au cou, aux cuisses, aux jarrets, aux pieds, aux aisselles, surtout dans les plis que forme la peau. Il est facile de prévenir ces accidents, en tenant toujours les enfants dans une extrême propreté. Ensuite, dès qu’on aperçoit la moindre rougeur dans ces diverses parties du corps, il faut les laver avec de l’eau de son, principalement à l’endroit des plis de la peau, les essuyer doucement, soigneusement, sans frotter, puis les saupoudrer 2 ou 3 fois par jour, avec de la poudre de riz ou d’orge. S’il y a coupure ou écorchure, on fait des lotions sur la partie malade, au moyen d’une éponge imbibée d’eau de son, qu’on presse dans les mains pour laisser couler l’eau, et, après chaque lotion, on verse sur la partie 2 ou 3 gouttes d’huile d’amandes douces. Quand la coupure est guérie, on la saupoudre, comme il a été déjà dit, avec de la poudre de riz ou d’orge.

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