Charrois

(Économ. rurale). Le transport des engrais de la ferme aux champs et celui des récoltes des champs à la ferme occasionnent toujours des dépenses considérables ; aussi le choix des véhicules est-il d’une grande importance pour le cultivateur. Dans quelques parties de la France, les charrois agricoles se font avec des tombereaux d’une simplicité toute primitive. Dans les Landes, le tombereau a pour roues deux tranches plus ou moins rondes de bois de chêne-liège, traversées par un axe du même bois. Pour vider cette voiture, le conducteur passe sous l’une des roues la pointe d’un levier dont il est muni à cet effet et il jette son véhicule sur le flanc, ce qui l’oblige à dételer son cheval. Il doit ensuite atteler de nouveau, après avoir, par le même procédé, replacé sa charrette sur ses deux roues. Dans tout le reste de la France, les charrois agricoles se font sur des charrettes à deux roues, principalement en usage pour les exploitations en terrains accidentés, et sur des chariots à quatre roues, généralement préférés pour les cultures en plaine.

Le fermier peu familiarisé avec les vrais principes de la comptabilité, ne s’aperçoit pas que le prix du charroi de ses engrais et de ses récoltes reste grevé de tout ce que lui coûtent ses attelages lorsqu’ils ne labourent pas et que le mauvais temps les retient à l’écurie. Lorsqu’une ferme neuve est construite sur un terrain récemment défriché, l’architecte doit avoir présente à la pensée la question des charrois ; plus la position des bâtiments d’exploitation est centrale, moins les charrois seront dispendieux. Le jeune fermier qui peut avoir le choix entre plusieurs exploitations doit accorder la préférence à celle où la facilité des communications et la situation de bâtiments lui permettent de réaliser d’importantes économies sur ce chapitre.

Laisser un commentaire