Andouillers

(Chasse). Il ne faut point regarder le nombre des andouillers ou cors que porte la tête du cerf comme indiquant l’âge de cet animal : c’est à tort qu’on s’imagine que tous les ans le cerf pousse un andouiller de plus. On trouve souvent aussi des cerfs qui ne portent pas un nombre égal d’andouillers sur les deux côtés de la tête. Le maître andouiller, est celui qui se trouve placé le premier sur la tige, et qui se dirige en avant ; c’est l’arme du cerf, arme dont les coups sont redoutables, parce qu’elle ne fait que des blessures pénétrantes et profondes, et, par conséquent, presque toujours mortelles. Le 2e andouiller est placé un peu au-dessus de celui-ci, mais sur le côté externe de la tige : on le nomme le sur-andouiller. Le 3e prend le nom de chevillure. Quelquefois il y en a un 4e qu’on appelle trochure, mais qui doit plutôt être compris dans l’empaumure. Quand le cerf atteint un certain âge, l’extrémité de la tige s’aplatit, et autour de cette partie plate poussent des andouillers plus ou moins nombreux, qui lui donnent l’apparence d’une main, c’est ce qui lui a valu le nom de paumure ou d’empaumure. Ces andouillers sont plus ou moins développés. Pour qu’on puisse les comprendre dans le nombre des cors qui garnissent une tête, on veut qu’il soit possible d’y attacher la ficelle qui porte la gourde du veneur. — Voici comment on procède pour faire le compte des cors dont une tête est chevillée. On suppose toujours existant l’andouiller, le sur-andouiller et la chevillure. On compte ensuite les andouillers placés sur le côté de la tête où ils sont en plus grand nombre, puis on double cette somme ; par exemple, si l’on trouve 5 andouillers à l’empaumure, on ajoute ce nombre aux 3 andouillers principaux qu’il faudrait toujours compter, lors même qu’ils ne s’y trouveraient pas : on a ainsi le nombre 8 ; on le double, et l’on dit que le cerf porte 16. Lorsque le nombre des andouillers n’est pas égal des deux côtés de la tête ; on procède de même, on dit seulement que le cerf est mal semé. On donne quelquefois le nom d’épois aux andouillers placés sur l’empaumure. — Les cors du daim se comptent de même que ceux du cerf. Quant au chevreuil, il n’a jamais qu’un très petit nombre d’andouillers. Voy. Tête.

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