Amaryllis

(Horticulture). Par l’ampleur, la beauté et quelquefois aussi la bizarrerie de leurs fleurs, ces plantes bulbeuses sont justement recherchées comme plantes d’ornement. L’une des plus belles et des plus répandues est l’Amaryllis à fleurs en croix, surnommée Lys de Saint-Jacques. L’oignon en est d’une culture facile ; on peut, en hiver, le faire fleurir comme les oignons de jacinthe sur l’appui d’une cheminée, en le posant sur un vase rempli d’eau, sans autre soin que celui de remplacer chaque jour l’eau évaporée ou absorbée par la végétation de la plante. Habituellement , cette amaryllis se cultive dans des pots qu’on peut enterrer dans les plates-bandes du parterre au moment où la plante se dispose à fleurir. L’oignon n’a pas besoin d’être levé de terre en hiver ; il reste dans le pot sans en souffrir pourvu qu’on cesse de l’arroser et qu’on le mette à l’abri de la gelée. Le même traitement convient à l’Amaryllis belladone d’automne et à l’Amaryllis agréable, à fleurs très nombreuses, les unes roses, les autres blanches en s’ouvrant. Chez ces amaryllis, dont la tige florale est très haute, les feuilles ne viennent qu’après les fleurs, ce qui nuit un peu à leur effet ornemental. Les deux dernières espèces croissent aussi bien, ou même mieux, en pleine terre qu’en pot ; les oignons peuvent rester en terre pendant l’hiver ; mais il ne faut les planter qu’à l’exposition du midi ; une couverture épaisse de litière sèche ou de feuilles est nécessaire aux oignons pendant l’hiver. L’Amaryllis jaune ou Lis narcisse, dont les fleurs apparaissent en septembre, peut servir à former de jolies bordures d’automne : on l’emploie ainsi mêlé avec des colchiques (Voy. Bordures). Les amateurs recherchent particulièrement l’Amaryllis saltimbanque, à fleurs rouges et vertes aux formes singulières, l’Amaryllis à rubans ou Belladone d’été, l’Amaryllis de la reine ou du Mexique, et une douzaine d’autres espèces très belles qui toutes appartiennent à la serre tempérée ou à la serre chaude. — Les amaryllis ne se multiplient généralement que par la séparation de leurs caïeux. Quelques-unes donnent des graines fertiles qu’on peut semer dans l’espoir d’en obtenir, au bout d’une longue suite d’années, de nouvelles variétés d’un mérite supérieur.

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