Ail

(Horticulture). La culture n’en est avantageuse que sous un climat chaud ou tout au moins tempéré. On ne multiplie l’ail que par la séparation de ses caïeux. On les plante en lignes, au printemps, à la profondeur de 0m03 et séparés par une distance de 0m20 en tout sens ; on peut même diminuer cet espace quand le sol n’est pas très fertile et que les bulbes ne doivent pas, par conséquent, prendre un accroissement considérable. Une terre douce, plutôt sableuse qu’argileuse, légère quoique fertile, fumée seulement depuis un an, et ayant donné une récolte sur sa fumure, convient particulièrement à la culture de l’ail. Quand on commet la faute de lui donner du fumier frais, ses bulbes ont un mauvais goût et ne se conservent pas. Chaque caïeu planté donne une touffe plus ou moins volumineuse formée de caïeux à peu près égaux entre eux, revêtus d’un tégument commun. — Lorsque les fanes sont desséchées, on arrache les plantes et on les laisse sur terre pendant quelques jours, afin de faire évaporer leur humidité surabondante ; on les réunit en bottes, et on les conserve dans un lieu sec et à l’abri de la gelée, jusqu’au moment de les planter ou de les consommer. — L’Ail d’Espagne ou Rocambole se cultive de la même manière que le précédent. On le multiplie par ses caïeux et par les bulbilles qui croissent sur ses tiges. — Quelques variétés d’ail sont cultivées dans les jardins comme plantes d’ornement à cause de l’élégance de leurs fleurs, notamment l’Ail moly ou doré, l’Ail fleur de lis, l’Ail magique, l’Ail odorant, l’Ailà tête sphérique, etc.

Ail (Cuisine, Hygiène)

C’est un des assaisonnements qu’on emploie le plus dans la cuisine des pays méridionaux ; mais en général on doit en user sobrement, d’abord parce que c’est un condiment très échauffant, ensuite parce que l’haleine en contracte une odeur forte et pénétrante qui persiste assez longtemps. — L’ail n’est pas compté parmi les plantes médicinales ; cependant, en le pilant avec du vinaigre, on en compose un liniment rubéfiant très usité et avec un succès remarquable dans tout l’orient de l’Europe, pour combattre le choléra à son début. L’ail est doué de propriétés vermifuges, et, sous ce rapport, il peut être utilement employé dans l’hygiène domestique : on en fait infuser deux ou trois gousses dans du lait ou du bouillon, et on donne cette infusion aux enfants qui sont ou qu’on suppose affectés de vers. On peut encore, dans le même cas, préparer pour les enfants une panade dans laquelle on fait entrer, outre le pain, une ou deux gousses d’ail et une petite quantité de bonne huile d’olives. L’ail est aussi regardé comme un bon préservatif pour les personnes qui soignent des malades atteints de maladies contagieuses : on fait infuser des gousses d’ail dans du vinaigre d’excellente qualité, et on se sert de cette préparation pour se frictionner les mains et le corps.

Beurre d’Ail. Voy. Beurre.

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