Ados

(Agriculture). Le labour en ados, ou billonnage, n’est usité que dans les contrées, où la pratique du drainage n’est pas encore suffisamment connue (Voy. Billonnage). — Quand on établit des ados dans un champ, il faut veiller à ce que l’emplacement que doit recouvrir l’ados soit préalablement attaqué de façon qu’aucune plante ne reste entière dessous : cette précaution est particulièrement importante quand on travaille sur des friches ou des terres sales. On commencera par prendre une bande de terre mince et étroite qu’on rejettera à droite, par exemple ; on reviendra en faire autant en rejetant à gauche : on aura ainsi une dérayure. Reprenant ensuite la terre remuée et la partie qu’elle recouvre, on rejettera le tout dans la raie ouverte à gauche du bord, et on fera de même en rejetant la partie de droite, moitié sur la précédente et moitié à côté. De cette façon, tout le sol sera bien labouré et on ne craindra pas de laisser des nids à mauvaises herbes, comme cela arrive alors qu’on ne fait que rejeter les deux bandes de terre l’une contre l’autre. — Un bon ados doit représenter en coupe deux VV renversés l’un à côté de l’autre.

Ados (Horticult.)

On les fait surtout dans les jardins potagers et particulièrement pour les melonnières. On élève la terre d’environ 1 mètre en talus, au midi, le long d’un mur et même dans les carrés. On y sème, vers la fin de l’hiver et au printemps, les pois, les fèves et les autres graines dont on veut avancer la maturité, le soleil frappant plus directement ces talus, sur lesquels d’ailleurs l’eau et la neige ne peuvent séjourner : aussi les ados sont-ils très utiles dans les terres froides et humides. On y sème aussi des fleurs qui doivent être repiquées ensuite dans des plates-bandes. — Les ados se construisent à la bêche dans la direction du levant au couchant, sur une largeur de 1 ou 2 mèt. tout au plus, et avec une inclinaison de 0m,25 à 0m,30 au plus par mètre. On commence par ouvrir une jauge un peu plus profonde que pour un labour ordinaire, après avoir tendu en arrière de la planche un cordeau dans la direction et à la hauteur que l’ados doit avoir ; on reporte ensuite les terres de bas en haut jusqu’au niveau du cordeau ; de cette façon, la terre se trouve remuée partout à une égale profondeur. Quand l’ados est établi en costière, c.-à-d. le long d’un mur garni d’espaliers, il faut toujours former un sentier entre l’ados et les espaliers. — Pour semer, on trace des rigoles en travers de l’ados du haut en bas, et, après avoir semé, on remplit ces rigoles de terreau. Si l’on craint la gelée, on les couvre de litières, de paillassons ou de châssis.

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