Cours de la bourse

(Bourse). 1° A Paris, aussitôt après la fermeture de la Bourse, les agents de change, réunis sous la présidence de leur syndic ou d’un adjoint, vérifient les cotes des négociations sur les effets publics et sur les actions et obligations, et alors le cours est arrêté authentiquement par le syndic et un adjoint ou par deux adjoints seulement. Le bulletin de chaque jour est ensuite porté sur un registre spécial, coté et paraphé par le préfet de police et tenu par le commissaire de la Bourse. Ce même bulletin est imprimé sous la direction des agents de change, et publié presque aussitôt la clôture de la séance sous le nom de cours authentique : c’est celui que reproduisent tous les journaux à leur 4e feuille. — Dans les départements, le cours est constaté par la chambre syndicale, ou, à défaut, par cinq agents de change, ou par tous les agents de change en exercice, s’il y en a moins de cinq.

Le cours de la Bourse comprend toutes les valeurs qui se négocient généralement à la Bourse : il indique leur prix soit au comptant, soit à terme, ainsi que les reports et les primes (Voy. Marchés de Bourse). — Quand une valeur nouvelle se présente, c’est à la chambre syndicale des agents de change qu’il appartient de décider si les négociations auxquelles elle donne lieu constituent un cours véritable : et, si elle est admise au cours, on dit de cette valeur qu’elle est cotée à la Bourse.

On appelle cours moyen un cours également distant du plus haut et du plus bas de la bourse courante. Quelques minutes avant l’ouverture de la Bourse, les agents de change font quelques affaires au comptant, dites au cours moyen. Pour les négociations de peu d’importance, le plus sûr est d’employer le cours moyen : on achètera peut-être un peu plus cher, mais on est plus sûr d’acheter le jour même où on en a le désir, et on a également l’assurance de vendre un peu plus au moment où on se décide à sortir de la valeur.

2° Outre le cours des effets publics et des valeurs industrielles, le cours de la Bourse contient le cours du change sur les différentes places de France ou de l’étranger, et le cours des matières métalliques. Tous deux sont officiellement cotés par les agents de change, quoique ceux-ci laissent aux banquiers, aux courtiers de change et aux changeurs la négociation des lettres de change, du papier de commerce et des matières d’or et d’argent. C’est aux agents de change seuls qu’appartient le droit de certifier le cours du change sur les comptes de retour des effets protestés.

Cours du change. C’est le taux du prix payé pour obtenir des lettres de change sur telle ou telle place. Lorsque l’on voit sur la cote de la Bourse : Bordeaux 1/2 p. 100, cela signifie que pour obtenir une lettre de 100 fr., il faut payer, à Bordeaux, une prime d’un demi-franc ou cinquante centimes pour faire parvenir une lettre de change de cette valeur sur Paris. Le change est au pair quand les opérations sont telles que la valeur des dettes est réciproque, et que pour 100 fr. on donne une créance de 100 fr. dans l’une et dans l’autre ville. — À l’étranger, les opérations de change se compliquent eu égard à la différence qui existe entre les valeurs intrinsèques des monnaies des deux pays. C’est à la fois sur le prix fixe et invariable résultant de la valeur intrinsèque des monnaies, et qu’on nomme pair du change, et sur l’empressement plus ou moins grand avec lequel on recherche telle ou telle monnaie qu’on détermine, chaque jour, à la Bourse, le cours du change étranger. On règle le prix de ce cours en comparant la monnaie d’un pays avec celle d’un autre pays, de manière qu’il y en ait une des deux de fixe et de certaine pour servir à l’évaluation de l’autre. Ainsi, dans le change de Paris avec Amsterdam, Paris donne l’incertain, c.-à-d. 210 fr. plus ou moins pour recevoir le certain, c.-à-d. 100 florins ; Londres donne, à Paris, le certain, 1 liv. sterling pour recevoir l’incertain, 25 fr. plus ou moins. La cote de change est indiquée soit à vue ou dans le cours du mois, soit pour 90 jours ou 3 mois.

Cours des matières métalliques. La cote de la Bourse indique, outre le prix invariable de l’or et de l’argent en barre au titre de 1 000 millièmes l’agio, c.-à-d. ce qu’il faut ajouter ou retrancher à ce prix pour avoir la valeur commerciale de ces métaux sur le marché du jour. Elle indique aussi le prix qu’il faut payer certaines monnaies étrangères d’un usage fort répandu. Voy. Agio et Arbitrage.

3° Pour le cours des marchandises, des primes d’assurances, des frets et nolis, etc., Voy. Courtiers, Prix courants.

4° Quant aux procédés coupables par lesquels les spéculateurs cherchent à agir sur les cours de la Bourse, et à provoquer la hausse ou la baisse, Voy. Agiotage.

Laisser un commentaire