Cochenille

(Insectes). Plusieurs insectes du genre Cochenille connus aussi sous les noms de Galles et de Gallinsectes, font un tort considérable à divers arbres cultivés dans les serres et les jardins. Les plus communes sont la Cochenille de l’oranger, qui attaque indifféremment toute la tribu des Aurantiacées (Citronniers, Cédratiers, etc.), et la Cochenille du pêcher, l’une et l’autre souvent si multipliées qu’elles compromettent l’existence des arbres dont elles couvrent l’écorce et qu’elles épuisent en les suçant. On détruit la cochenille de l’oranger par d’abondantes fumigations de tabac et par des arrosages avec de l’eau dans laquelle on a fait infuser à forte dose du tabac à fumer. Les cochenilles du pêcher sont plus faciles à détruire parce qu’au lieu de se disperser sur toute la surface de l’écorce, elles se rassemblent au bas des principales branches, autour desquelles elles forment des espèces de bracelets ou d’étuis qu’on peut aisément écraser sur place au moyen d’une brosse rude.

Un autre insecte du même genre, la Cochenille du commerce, fournit aux arts et à l’industrie le plus beau rouge dont disposent de nos jours la peinture et la teinturerie. C’est sur le Cactus opuntia ou Nopal, plante grasse très commune dans le Mexique, que l’on fait multiplier cet insecte. Le procédé qu’on emploie à cet effet est très simple. Des insectes vivants conservés à dessein après chaque récolte, sont distribués par petits groupes sur des cactus opuntias plantés en lignes assez espacées pour qu’un homme puisse circuler dans les intervalles. En peu de jours, la multiplication commence avec une rapidité égale à celle de la reproduction du puceron vert d’Europe. En deux mois toute la surface des opuntias est littéralement couverte de cochenilles parvenues à toute leur grosseur. On racle alors soigneusement cette surface avec un couteau de bois ou bien avec un couteau de fer à lame très émoussée. On obtient ainsi environ quatre récoltes de cochenilles par an. La cochenille récoltée est soumise à l’action de la vapeur de l’eau bouillante, puis séchée et livrée au commerce.

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