Chaleur

(Hygiène). La chaleur, quand elle n’est ni excessive, ni accompagnée d’humidité, est plus favorable que nuisible au maintien de la santé. La chaleur humaine est en moyenne de 39° chez les enfants, et de 37° chez les adultes. Le corps humain, dans une atmosphère sèche constamment renouvelée, peut supporter une chaleur de 60° à 100°. La chaleur sèche, même très intense, donne rarement lieu à des désordres graves, à moins que son action ne soit trop prolongée. Sous l’empire d’une haute température longtemps soutenue, il se développe des congestions cérébrales, des méningites, des attaques d’aliénation mentale. C’est surtout pendant les fortes chaleurs que les refroidissements et les temps d’arrêt dans la transpiration sont redoutables. Les effets pernicieux du refroidissement se manifestent par le passage brusque d’une température très chaude à une plus basse, même quand cette dernière est encore intrinsèquement assez élevée : c’est ce qu’éprouvent fréquemment les ouvriers de divers états, les boulangers et les forgerons, p. ex. lorsqu’ils s’éloignent brusquement du four ou de la forge pour passer dans un lieu où d’autres personnes trouvent la température très douce, mais où relativement règne pour eux un froid véritable. — Quand la chaleur est accompagnée d’humidité, elle est toujours malsaine, parce qu’au sein d’une atmosphère à la fois chaude et humide, l’évaporation qui fait équilibre à l’excès de chaleur, n’est plus possible. On sait que les fièvres se manifestent surtout sous l’influence de la chaleur humide. Pendant les étés à la fois humides et chauds, il faut s’abstenir de boissons glacées et résister à la tentation de profiter de la fraîcheur du matin et du soir. Le même conseil hygiénique s’adresse à ceux qui par état vivent habituellement au sein d’une atmosphère à la fois chaude et saturée d’humidité, comme les teinturiers, les brasseurs et les distillateurs. — Entre 15 et 16°, l’homme ne ressent ni chaud ni froid ; c’est la température qui lui procure le plus de bien-être. Voy. Climat.

Asphyxie par la chaleur. Voy. Asphyxie.

Chaleur artificielle. Voy. Chauffage.

Chaleur (Art vétérinaire)

Voy. Sang de rate.

Chaleur (Horticulture)

La chaleur influe sur la végétation par son intensité et sa durée. Il existe pour chaque plante un degré maximum de température qu’elle peut supporter, mais au-delà duquel elle se flétrit et meurt : ce degré maximum ne paraît pas s’élever au-delà de 50°. Dans nos contrées une pareille température ne pourrait exister à la surface du sol, que d’une manière tout à fait exceptionnelle et seulement pendant quelques heures de la journée. Néanmoins pendant l’été l’ardeur des rayons solaires fatigue un grand nombre de végétaux, et un jardinier attentif ne doit pas négliger d’abriter avec un châssis, des paillassons ou de toute autre manière (Voy. Abris), les plantes délicates qui se flétrissent momentanément sous l’action du soleil. Il doit aussi les abriter contre les brusques variations de température qui se manifestent surtout au printemps (Voy. Gelée blanche et lune rousse). C’est surtout de la continuité de la chaleur que dépend la maturation des fruits. Voy. Maturation.

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