Carnassière ou Carnier

(Chasse). Dans le bon langage des chasseurs, le mot carnier a remplacé celui de carnassière qui n’est plus employé. Le premier point auquel doit s’arrêter celui qui choisit un carnier, c’est d’examiner la bretelle ; il faut qu’elle soit solide et qu’elle ait près d’une main de largeur. Lorsque la bretelle est trop étroite, elle blesse l’épaule qui la supporte, fait refluer le sang vers le cœur et fatigue inutilement. Quelques personnes font faire des carniers à deux bretelles qui se portent sur les deux épaules comme un sac de soldat ; c’est peut-être plus commode, mais peu usité. Le carnier doit se composer d’abord de deux grands sacs de cuir. Dans le premier qui est divisé en une foule de petites poches, on peut mettre la poire à poudre, le tournevis, le couteau, le carnet qui contient le permis de chasse, une boîte pour les capsules et pour les cheminées de rechange, un vieux chiffon pour essuyer le fusil dans l’occasion, les sacs à plomb, les bourres, la petite pharmacie à l’usage des chasseurs, ou tout au moins un flacon d’ammoniaque, enfin les provisions de bouche que l’on veut emporter. Des ciseaux, du fil et des aiguilles, du taffetas d’Angleterre, une tasse en cuir bouilli, un manteau léger de caoutchouc sont encore des objets utiles qui doivent trouver leur place dans le carnier. Le second sac, aussi grand que le premier, est destiné à contenir le gibier de poil ; par-dessus, il doit y avoir un filet dans lequel on place le gibier de plume pour qu’il s’y tienne plus au frais. Le tout est recouvert en partie par un morceau de peau plus ou moins élégant, ou par une bande d’étoffe imperméable. Quelques chasseurs pour rendre le carnier plus léger suppriment la seconde poche de cuir et placent tout leur gibier de poil ou de plume dans le filet ; le mieux encore, surtout quand le gibier est lourd et que l’on a beaucoup de chemin à faire, est d’emmener un petit paysan pour porter le gibier dans un carnier quelconque.

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