Amorce

(Pêche). L’art du pêcheur ne consiste pas seulement à aller chercher le poisson là où il est, mais encore à le faire venir et à le rassembler dans un lieu choisi à l’avance et où l’on trouvera le plus de commodité pour s’en emparer. On confond souvent l’amorce avec l’appât ; tous deux, en effet, se composent souvent des mêmes substances et sont destinés à être absorbés par le poisson ; mais ils diffèrent par la manière dont ils lui sont présentés : l’amorce est abandonnée librement à la gloutonnerie de l’animal ; l’appât, au contraire, est employé à recouvrir l’hameçon. — Un grand nombre de substances peuvent servir d’amorce pour la pêche, mais toutes ne réussissent pas également bien avec tous les poissons : nous renvoyons à cet égard aux articles consacrés à chaque espèce particulière.

Les amorces sont employées avec un égal avantage pour la pêche aux filets dans les eaux courantes ou dans les étangs. Dans ce cas, elles doivent être de nature à descendre au fond et à y persister pendant un certain temps. Telles sont les céréales cuites, les tourteaux de lin, de chènevis ou de betteraves, déposés le soir aux places les mieux appropriées pour la manœuvre du filet : ces amorces y rassemblent le poisson, et, dès la pointe du jour, on peut espérer faire sur ces points une abondante capture.

On emploie souvent comme amorces, dans les nasses et les verveux, des os de porc bouillis, ou même des fleurs de couleurs vives dont l’éclat attire, dit-on, le poisson.

Amorces (pour fusil). Voy. Capsules.

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