Accouer

(Chasse). Lorsque le cerf est aux abois et qu'on peut craindre qu'il ne blesse de ses andouillers un trop grand nombre de chiens, on est dans l'usage de le servir, c.-à-d. de lui envoyer une balle. Quand ses andouillers sont encore mous et recouverts d'une peau velue, les atteintes en sont moins dangereuses. Alors, pour le porter bas, on peut lui couper un des jarrets de derrière : c'est ce qu'on appelle l'esjarreter ou bien l'accouer. À cet effet, on se glisse derrière le cerf en se couvrant des arbres ou des buissons, de manière à n'être pas aperçu de l'animal. On ne doit jamais accouer un cerf lorsqu'il a touché au bois ou, comme on dit, lorsqu'il a frayé, car ses andouillers, alors, ont acquis toute leur dureté ; il pourrait se retourner, et les blessures que fait la tête du cerf sont presque toujours mortelles. On doit, dans ce cas, faire usage du fusil ou de la carabine. En servant le cerf, il ne faut jamais se mettre en face de lui ni le viser à la tête ; la balle pourrait s'aplatir sur les meules ou sur le test. Il faut, autant que possible, le frapper en flanc au défaut de l'épaule, ou bien derrière l'oreille.

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