Fluxion

(Médecine domestique). Ce terme, dans son acception vulgaire, désigne un gonflement douloureux des joues et des paupières, borné quelquefois à un seul côté de la figure, assez souvent étendu aux deux côtés à la fois. Les fluxions surviennent fréquemment au printemps et en automne à la suite d’un violent mal de dents, ou lorsqu’on s’est exposé imprudemment à un courant d’air vif et froid, surtout en sortant d’un local où régnait une température élevée. L’enflure de la fluxion se dissipe toujours d’elle-même, avec la seule précaution de se tenir chaudement et en repos. On en abrège la durée en exposant la partie gonflée à la vapeur d’une infusion bouillante de fleurs de sureau. On joint à ce remède local l’usage de boissons émollientes et rafraîchissantes, telles qu’une légère tisane d’orge miellée, ou d’une infusion de fleurs de mauves et une demi-diète, qui contribue à calmer la prédisposition générale à l’inflammation, et fait plus promptement disparaître la fluxion locale. — La médecine comprend, sous le nom de fluxions, une foule d’affections plus ou moins graves, dont le traitement n’est pas du ressort de la médecine domestique. Voy. Pneumonie.

Fluxion périodique des yeux (Art vétér.)

Cette affection, à laquelle les chevaux sont surtout sujets dans leur jeune âge, peut provenir de plusieurs causes, soit qu’on les ait sevrés trop brusquement et soumis à une alimentation sèche avant que leurs mâchoires eussent assez de force pour la triturer, soit qu’on ait exigé d’eux un travail prématuré, soit enfin par l’effet d’une dentition laborieuse ou à la suite d’une fausse gourme. — Quand la fluxion est encore récente, on peut y remédier par un régime rafraîchissant et purgatif. On place l’animal dans l’obscurité, on lui applique des sétons ou des vésicatoires autour du cou, et, quand la violence du mal a diminué, on a recours à des lotions toniques, p. ex. avec une infusion de fleurs de sureau ou de l’eau de plantain, dans laquelle on a fait dissoudre 2 gr. de sulfate de zinc (vitriol blanc). — Quand le mal est invétéré, il est presque impossible d’en obtenir la guérison ; aussi est-il rangé au nombre des vices rédhibitoires. Voy. ce mot.