Bains

(Hygiène). Les bains, consistant dans l’immersion plus ou moins prolongée du corps entier ou d’une de ses parties, dans de l’eau à une température déterminée, ont pour objet, soit la guérison des maladies, soit simplement l’entretien de la propreté nécessaire à la conservation de la santé. En s’introduisant par les pores de la peau, le liquide des bains pénètre dans l’économie et en modifie les fonctions. Suivant la température, le bain impressionne diversement nos organes ; il retarde ou accélère la respiration et la circulation, modère ou augmente les sécrétions de la peau et réagit favorablement sur les autres sécrétions. Le séjour du corps dans la vapeur d’eau (bains de vapeur), constitue un mode de bains particulier qui ne doit être employé que sur la prescription du médecin.

Bains froids

Ils peuvent être pris pendant l’été en pleine eau dans les fleuves, les rivières et la mer ; jamais ils ne doivent l’être ni dans les eaux stagnantes.

1° Bains de rivière

On doit s’en abstenir pendant les journées froides et pluvieuses qui peuvent survenir en été, ainsi qu’à la suite des orages qui troublent les eaux en les chargeant de sels terreux et de matières organiques en décomposition. Sous le climat moyen de la France, la température convenable pour prendre des bains de rivière varie entre 20° et 25°. La température de l’eau étant toujours inférieure à celle de l’atmosphère, et plus encore à celle du corps, le baigneur éprouve, en entrant dans l’eau, un saisissement plus ou moins pénible ; on ne doit, par ce motif, entrer dans un bain froid, ni lorsqu’on est en transpiration, ni trop tôt après un repas. Pour peu qu’on prenne d’exercice, l’équilibre ne tarde pas à se rétablir entre l’eau et la surface du corps ; un bien-être sensible succède à la sensation désagréable ; la natation contribue aussi efficacement aux effets salutaires du bain froid : 15 m . de natation suffisent amplement aux tempéraments affaiblis ou nerveux ; 40 m . conviennent aux bonnes constitutions ; on risquerait en allant au-delà, de perdre entièrement le bénéfice du bain froid. En sortant de l’eau, il s’opère une réaction salutaire ; la peau et les muscles se détendent ; la circulation reprend un cours plus régulier ; la respiration et toutes les fonctions vitales s’effectuent avec une énergie nouvelle. Il faut s’essuyer fortement et complètement, se rhabiller promptement et se livrer à un exercice modéré pour favoriser cette reprise de vitalité qui s’opère à l’intérieur. Pris avec ces précautions, les bains froids tonifient l’organisme ; ils conviennent aux personnes affaiblies par de longues maladies : un valétudinaire ne peut pas prendre plus d’un ou de deux bains froids par semaine ; une personne en santé se trouvera bien d’en prendre 3 ou 4. — Aux termes de l’ordonn. de police du 25 oct. 1840 (art. 225), il est défendu de se baigner dans les canaux. Dans Paris, il est défendu de se baigner en rivière, ailleurs que dans les établissements de bains, à moins d’une autorisation spéciale. Hors de Paris, il est défendu de se baigner nu en rivière. Voy. Natation.

2 Bains de mer

En raison des sels et des matières organiques que l’eau de mer tient en dissolution, de l’aération résultant du mouvement de ses vagues, et de leur action mécanique sur le corps, les bains de mer produisent des effets plus prononcés que les bains d’eau douce. Ils sont en général favorables aux tempéraments débiles et aux personnes qui souffrent de troubles nerveux ; mais ils ne conviennent pas à tous les malades ; ils ne doivent être pris que d’après les prescriptions du médecin. — En France, les principales localités fréquentées pour les bains de mer, sont : dans la Manche, Dunkerque, Calais, Boulogne, le Tréport, Dieppe, Saint-Valery en Caux, Fécamp, Etretat, Sainte-Adresse, le Havre, Honfleur, Trouville, Cabourg-Dives, Luc, Granville, St-Malo ; sur la côte de l’Océan, Port-Louis, Belle-Isle, le Croisic, St-Gildas, Pornic, les Sables d’Olonne, Royan, Arcachon, la Teste, Biarritz ; sur la Méditerranée, Cette et Hyères. — Ostende en Belgique et Nice dans les États Sardes sont, à l’étranger, les bains de mer le plus fréquentés par les Français. Les Anglais ont Brighton sur la côte de la Manche. Voy. la plupart de ces mots à leur lettre alphabétique.

Conseils aux baigneurs

La première chose à faire, en arrivant aux bains de mer, c’est de se reposer pendant quelques jours. Tout en s’occupant tranquillement des premiers soins de l’installation domiciliaire, on commence à régler son régime et ses habitudes d’après les prescriptions du médecin, et l’on fait quelques promenades dans les environs et principalement sur la plage. Il est prudent de s’abstenir d’aliments excitants ou échauffants, de café, de vin pur, et surtout de liqueurs spiritueuses. Le moment de la journée le plus favorable pour prendre le bain est l’après-midi lorsque la digestion du déjeuner est complètement faite, c.-à-d. au moins 3 heures après ce repas. Sur les côtes de l’Océan, il faut, autant que possible, éviter de prendre le bain à la mer basse, parce que dans cet état l’eau est boueuse, chargée de matières étrangères et de débris végétaux qui en troublent la pureté et qui peuvent même lui communiquer des propriétés nuisibles ; en outre, il faut souvent faire beaucoup de chemin pour l’aller trouver, ce qui a l’inconvénient d’exposer trop longtemps le baigneur à l’action de l’air et de l’humidité. À la mer montante, on a l’avantage de prendre le bain sans aucun danger, alors même qu’on ne sait ni nager, ni marcher dans l’eau, la mer montante poussant toujours vers la plage tout ce qui lui fait obstacle : mais dans cet état elle charrie une écume épaisse et sablonneuse qui exerce sur la peau une action irritante et peut déterminer, à la suite du bain, un sentiment de malaise et de courbature, ou bien une surexcitation nerveuse. À la mer descendante, l’eau est plus claire et plus chaude que dans tout autre moment ; mais en revanche elle entraîne brusquement tout ce qui s’oppose à son mouvement rétrograde, ce qui peut être une cause de crainte ou même de danger pour les baigneurs. Le moment où la mer est étale et bat son plein est bien préférable : l’eau est alors plus limpide et le baigneur se trouve comme soutenu sur un lit égal et tranquille. Ces observations ne s’appliquent point à la Méditerranée, puisque cette mer n’a ni flux ni reflux. — Ce serait une grave imprudence que de se baigner quand le corps est en sueur, à la suite d’un exercice violent, ou d’une marche forcée. Il ne faut pas non plus attendre pour entrer dans l’eau que le corps soit complètement refroidi, ni prendre le bain après un repos prolongé : le corps a besoin de conserver de l’énergie pour réagir contre l’action du bain froid. Le mieux à faire est donc, quand on a pris le costume de bain, de se promener quelque temps sur la plage avant d’entrer dans l’eau. — Le costume des hommes consiste en un caleçon ou en un gilet-caleçon de tricot sans manches. Celui des femmes se compose d’un large pantalon d’un tissu de laine de couleur foncée, d’une blouse à manches courtes, de même étoffe et de même couleur que le pantalon, d’une pelisse ou d’un manteau, d’un bonnet, d’un peignoir et d’une paire de chaussons. La blouse est fixée à la taille par une ceinture de cuir verni qu’on attache sur le devant à l’aide d’une boucle et qui par-derrière est munie d’un anneau de suspension : cet anneau est très utile en cas d’accident. La pelisse, avec manches et capuchon, est préférable au manteau : on n’en fait usage que pour aller de la cabane à la mer et de la mer à la cabane. Le bonnet de toile cirée a le grave inconvénient de s’opposer à la transpiration de la tête ; un foulard léger, un réseau à larges mailles, ou bien encore un bonnet de percale fermant à pattes sur les oreilles et fixé sous le menton, sont les coiffures qui conviennent le mieux. Les pieds doivent être garantis par des chaussons de lisière munis d’une forte semelle. Enfin le peignoir, qui est ordinairement en finette et mieux en flanelle, sert à sécher le corps au moment où l’on se débarrasse des vêtements de bain. — L’assistance d’un guide est indispensable aux personnes qui ne savent pas nager, aux personnes faibles, impressionnables et craintives, à celles qui sont sujettes aux évanouissements, aux crampes, aux attaques de nerfs. Les guides, attachés aux établissements de bains, méritent toute la confiance des baigneurs ; mais cette confiance ne doit pas aller jusqu’à suivre aveuglément tous leurs errements, à se baigner par tous les temps, à toute heure, dans toutes les situations de la plage, enfin à s’assujettir à leur mode d’immersion. À cet égard, on doit surtout consulter les sensations qu’on éprouve, l’expérience qu’on peut avoir déjà acquise, et suivre les avis donnés par le médecin. La meilleure manière de prendre le bain, c’est d’entrer d’emblée et résolument dans la mer : quand l’eau est arrivée jusqu’à la moitié des cuisses, on s’enfonce jusqu’au cou en fléchissant le corps et en le portant légèrement en avant, comme si l’on voulait s’asseoir ; puis on se relève pour fléchir de nouveau le corps, et l’on répète cet exercice pendant la plus grande partie du bain. On peut aussi, si l’on veut, s’immerger complètement dans l’eau, la tête comme le reste du corps ; mais à l’exception de quelques circonstances particulières dont un médecin peut seul indiquer l’opportunité, on ne doit pas se soumettre au mode d’immersion qui consiste à plonger le baigneur dans la mer la tête la première et par une sorte de surprise. Certaines personnes éprouvent un sentiment d’oppression très pénible, lorsque l’eau arrive au creux de l’estomac : on prévient jusqu’à un certain point, cette impression, en se frottant cette partie du corps avec un peu d’huile ou de cérat, un moment avant d’entrer dans l’eau. Pour empêcher l’eau de s’introduire dans les oreilles, on y mettra un petit tampon de coton légèrement imbibé d’huile d’amandes douces : si, malgré cette précaution, il s’y introduit un peu d’eau, on parvient à l’éponger au moyen d’un petit tampon de ouate. — Il n’y a point de règle absolue relativement au temps que doit durer le bain de mer : ce temps peut varier depuis quelques minutes jusqu’à une demi-heure et plus. Les enfants, les femmes et les vieillards ne doivent guère rester dans l’eau plus de cinq ou six minutes, un quart d’heure au plus. En général il faut sortir de l’eau aussitôt que l’impression qu’on y éprouve cesse d’être agréable, et il serait imprudent de s’y laisser surprendre par des frissons. En sortant du bain, on se couvre de son manteau et l’on regagne lentement sa cabane. Arrivé là, on s’essuie avec des linges secs et non chauffés, et l’on procède tranquillement à sa toilette. C’est une bonne méthode hygiénique que de prendre un bain de pieds légèrement chaud, quand on est rentré dans sa cabane. Il est aussi très important, surtout pour les femmes, que les cheveux soient promptement et complètement séchés. Le meilleur moyen, c’est de les faire essuyer soit avec une flanelle, soit avec un linge très sec, puis de rester un moment au grand air les cheveux épars : on doit se garder d’y mettre aucune pommade avant qu’ils soient entièrement secs. Après le bain et les soins de la toilette terminés, il faut se promener en plein air, ou, si le mauvais temps ne permet pas la promenade, prendre chez soi un peu d’exercice. Enfin, il est prudent de ne manger qu’une demi-heure au moins après qu’on est sorti de l’eau.

Bains Chauds

1° Bains entiers

Ces bains, d’un usage plus fréquent que les bains froids, peuvent être pris en tout lieu et en toute saison ; leur chaleur peut être aisément modifiée selon leur destination et selon le tempérament du baigneur. Leurs limites de température sont entre 20° et 35°. Trop froids, ils troublent les fonctions cutanées ; trop chauds, ils sont débilitants, et prédisposent aux congestions cérébrales, en surexcitant l’activité de la circulation. Il importe de ne pas les prolonger au-delà de 30 à 45 min., et de les maintenir pendant ce temps à une température aussi égale que possible. Le bain chaud produit souvent une sollicitation plus ou moins prononcée au sommeil : il faut faire en sorte de ne jamais y céder ; on s’exposerait à se noyer. Il introduit aussi dans l’économie une plus grande quantité d’eau que le bain froid. C’est à quoi doivent penser les personnes qui, quelquefois, se baignent ensemble ou successivement dans la même baignoire, et surtout les mères qui ont la mauvaise habitude de se baigner avec leurs jeunes enfants. Si le corps absorbe l’eau du bain, il dégage en même temps des effluves trop souvent pernicieux, qui se mêlent au liquide, et sont inévitablement absorbés par les êtres délicats et impressionnables. C’est un danger contre lequel on ne peut trop se tenir en garde. Quand, dans un bain de propreté, l’on fait usage de savon, ce doit être vers la fin du bain : le savonnage sera suivi d’une nouvelle immersion de courte durée dans de l’eau pure. La même recommandation s’applique à l’emploi de l’eau de Cologne ou d’autres parfums, dont l’absorption n’est pas toujours inoffensive. — La température de la chambre où l’on prend un bain chaud ne doit pas être au-dessous de 15°. Il faut se bien vêtir en sortant du bain chaud, et éviter de s’exposer à un changement de température trop brusque et trop prolongé. Quelques heures de repos dans un lit au sortir du bain sont toujours salutaires. L’usage d’aliments légers et fortifiants, pris après le bain, compense avec avantage le relâchement que viennent d’éprouver les organes. Un bain chaud tous les huit jours au printemps et en automne est suffisant pour les adultes et en état de santé. En hiver, il ne faut prendre de bain chaud que tous les 15 jours, et avec toutes les précautions nécessaires pour ne pas souffrir du froid en sortant du bain. En général les bains sont dangereux pour les personnes qui toussent ou qui s’enrhument facilement. Ils conviennent peu aux vieillards.

2° Bains partiels

Les bains de siège et les autres bains partiels se prennent presque toujours chauds et avec les mêmes précautions que les bains entiers. Les bains de pieds, rendus excitants par le sel ou la moutarde, sont souvent utiles ; mais il ne faut pas en abuser ; il est prudent, le plus souvent, de n’en faire usage que de l’avis du médecin. Il en est de même des bains de mains Voy. Pédiluves, Manuluves, etc.

Bains médicamenteux

Au premier rang se placent les Eaux minérales et thermales (Voy. Eaux). Quant aux bains pris en baignoire, tels que les bains artificiels de Barèges ou de Plombières, les bains sulfureux ou iodurés, etc., ils doivent être prescrits par le médecin et préparés par le pharmacien. Voy. au Supplément Bains Médicinaux.

Bains de vapeur

Ils se prennent ordinairement dans une étuve remplie de vapeur d’eau, à la température de 45° à 50°; les personnes, atteintes à divers degrés d’une affection du cœur, doivent s’en abstenir d’une manière absolue. Ils sont quelquefois dirigés sous forme de jet sur une partie du corps. Voy. DOUCHES.

Les bains de vapeur aromatique sont chargés des principes odoriférants de diverses plantes. On peut, lorsque le médecin les prescrit, les préparer d’une manière aussi simple qu’économique, par le procédé suivant : On place sous une chaise un peu élevée une assiette contenant un demi-verre d’alcool. Au moyen d’un petit trépied, on superpose à cette assiette une écuelle contenant un demi-litre d’eau bouillante et une forte poignée d’espèces aromatiques ; puis, on allume l’alcool. Après avoir fait asseoir le malade sur la chaise, on l’environne d’un drap qui s’ajuste hermétiquement à son cou, et vient, comme une cloche, envelopper le corps et la chaise. On fixe par terre la partie traînante du drap, que l’aspiration causée par la chaleur pourrait entraîner sur la flamme. Une seconde enveloppe formée d’une couverture de laine, concentre la vapeur sur le corps du malade, jusqu’à ce qu’une abondante transpiration se déclare. Le malade passe ensuite dans un lit convenablement chauffé.

Bains publics

(Hygiène, Assistance publique). L’utilité des bains publics à bon marché est une chose généralement reconnue, et le gouvernement s’est occupé, dans ces dernières années, d’en établir dans les grandes villes. Ces bains peuvent être donnés à bon marché ; à Paris, ils reviennent à moins de 50 c., et l’on pourrait les donner à meilleur compte en utilisant, comme l’a conseillé M. Chevallier, les eaux chaudes qui sont perdues dans les usines. Les bains sont surtout utiles aux ouvriers qui manient les préparations de plomb, aux chapeliers, aux teinturiers, aux ouvriers qui travaillent à l’étamage des glaces, etc.

La loi du 3 février 1851 avait ouvert au Ministre de l’Agriculture, du Commerce et des Travaux publics un crédit pour encourager la création d’établissements modèles de bains et de lavoirs publics (Voy. Lavoirs), soit gratuits, soit à prix réduits. Depuis cette époque, la distribution de ce crédit a été rangée dans les attributions du Ministre de l’Intérieur. — Les communes qui veulent obtenir une subvention de l’État doivent prendre l’engagement de pouvoir, jusqu’à concurrence des deux tiers au moins, à la dépense totale, et soumettre préalablement au Ministre de l’Intérieur les plans et devis de l’établissement, ainsi que les tarifs proposés. Elles doivent, en outre, s’engager à faire profiter des prix réduits tous les ouvriers dont la position justifie cet allégement et à délivrer chaque mois un nombre déterminé de cartes gratuites aux indigents. Des baignoires distinctes doivent être établies pour ces derniers, ou, s’il y a impossibilité de le faire, des heures et des jours réservés doivent leur être assignés. — Dans les communes où la création d’un établissement de bains publics offre un caractère particulier d’utilité, mais qui ne sont pas en état de s’imposer les sacrifices nécessaires pour avoir droit à une subvention, les bureaux de bienfaisance et les établissements d’utilité publique peuvent, avec le consentement du conseil municipal, participer au bénéfice des dispositions de la loi. — Les communes peuvent aussi concéder le droit d’établir des bains publics à une compagnie particulière formée, soit dans un but industriel, soit dans un but de pure bienfaisance et au moyen de dons volontaires.

BAINS (Eaux thermales)

Bains est une petite ville de 3 000 habitants du département des Vosges, très bien située dans un joli vallon qu’entourent, de toutes parts, des monticules couverts de bois. Cette station thermale n’est, en quelque sorte, qu’une succursale de Plombières. Les sources de Bains, dont la température varie de 34° à 51°, sont au nombre de 13, renfermées dans 2 établissements désignés sous les noms de Vieux-Bain et de Bain-Neuf. Ces eaux, qui attirent annuellement environ 1 000 baigneurs, sont plutôt hygiéniques que médicinales, en ce qu’elles ne sont guère propres qu’à modifier la sensibilité de la membrane nerveuse de l’estomac et des intestins, et à régulariser le jeu des organes. Il est d’usage de se baigner en commun dans de grandes piscines. Le prix du bain est de 75 c. ; celui de la douche, de 50 c. Il n’y a pas de buvette spéciale. Les deux sources où l’on boit le plus ordinairement sont la source romaine, dont la température est de 46°, et la source du robinet de fer, qui a 51°.

Pour se rendre de Paris à Bains, on prend le chemin de fer de l’Est jusqu’à Nancy et ensuite l’embranchement de Nancy à Gray. Prix des places pour tout le parcours : 1re classe, 53 fr. 60 c. ; 2e classe, 42 fr. 20 c.

Le logement et la nourriture qu’on prend, en général, dans des maisons particulières, sont à des prix très modérés et s’élèvent rarement à plus de 4 fr. par jour pour une seule personne.

Si les eaux de Bains, par leurs vertus sédatives, rétablissent le calme et le bien-être dans les organes, le genre de vie que l’on mène, dans cette localité, n’est pas moins propre à reposer l’esprit. — L’établissement du Vieux-Bain est un édifice charmant et du meilleur goût, dont la toiture est disposée en terrasse pour la promenade. C ’est le lieu habituel des réunions pour les baigneurs.

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