Gages

(Jeux de société). Dans un grand nombre de petits jeux, dits jeux de société, et qui sont particulièrement à l’usage des enfants, tels que le corbillon, p. ex., on convient habituellement que celui ou celle qui commettra une faute ou une méprise, sera condamné à payer un gage. Ce gage consiste en un objet quelconque que le délinquant dépose entre les mains de la personne qui dirige le jeu ou de celle qui, sans participer au jeu, veut bien accepter le rôle de gardienne. Quand le jeu est terminé et que tous les gages donnés sont réunis, enveloppés dans un châle ou un mouchoir, on procède au tirage. Chacun des gages, à mesure qu’il est tiré, impose une pénitence pour celui des joueurs à qui le gage appartient. Le droit de tirer les gages revient ordinairement à celui des joueurs qui, dans le cours du jeu, n’a commis aucune faute, et c’est la gardienne qui impose la pénitence ; celle-ci ne doit être prononcée que lorsque le gage est touché, pris dans la main, mais non encore mis en évidence. Une fois que la pénitence a été prononcée, le gage est tiré de sa cachette et montré à la société : alors le joueur auquel il appartient est obligé d’exécuter l’ordre qui vient d’être donné, et on ne lui rend son gage que lorsque sa tâche est convenablement accomplie. Dans les pénitences qui sont ainsi successivement imposées aux joueurs, on peut bien se croire autorisé à mettre ceux-ci dans un embarras qui égaye la société, mais on ne doit jamais pousser la plaisanterie jusqu’à blesser l’amour-propre d’une amie, d’un camarade, en faisant allusion à ses travers ou à ses défauts.

Gages des gens de service. Voy. Domestiques et Salaire.

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