Futaies

(Écon. forestière). Les hautes futaies, ou futaies en massifs, s’aménagent à 100, 120, 150, 200 ans. Il est rare qu’il y entre d’autres essences que le chêne, le hêtre, le mélèze, le pin, et le sapin ; ce sont en effet celles qui fournissent le meilleur bois pour les constructions et les pièces de haut service. Dans le langage forestier, la jeune futaie est celle qui n’est pas encore arrivée à 40 ans. De 40 à 60 ans, c’est une demi-futaie ; de cet âge à 100 ans, elle devient une jeune haute futaie ; passé 100 ans, c’est une vieille futaie. La futaie sur le retour est celle dont les arbres commencent à se couronner. Enfin, on appelle futaie de brins, un semis qu’on laisse croître en futaie, et recru de futaie, la jeune futaie qui s’élève à la place de celle qui a été abattue.

Une vieille futaie bien conservée peut contenir de 200 à 300 pieds de chênes par hectare ; le double de hêtres, et jusqu’à 1 000 pieds d’arbres résineux. Il ne faut pas confondre la futaie en massif avec la futaie sur taillis. Celle-ci est formée des bativeaux que l’on réserve sur chaque coupe dans l’aménagement des taillis ; les arbres qui la composent ne peuvent être aussi nombreux que ceux d’une futaie en massif, puisqu’ils ombragent une autre forêt qui croît à leurs pieds. Voy. Taillis, Aménagement, Exploitation.

Futaies (Législation). Les coupes ordinaires de futaies ne deviennent meubles qu’au fur et à mesure que les arbres sont abattus ; en conséquence, les futaies non mises en coupes réglées ne sont pas considérées comme forêts, mais comme partie intégrante du fonds, et les créanciers hypothécaires auraient le droit de les saisir et d’en empêcher la coupe (C. Nap., art. 521). Voy. Forêts.

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