Froid

(Hygiène). Lorsqu’un membre est gelé ou fortement engourdi, et en quelque sorte paralysé par le froid, il faut le plonger dans un bain d’eau de puits, froide, puis augmenter peu à peu et très lentement la chaleur du bain. V. Supplément.

Il est un moyen facile de se mettre à l’abri des accidents occasionnés par le froid. Il suffit de frotter, d’enduire de pommade, d’huile ou de graisse, les parties qui sont exposées à l’impression du froid. Les peuples du Nord emploient avec succès cette manière de se garantir des effets dangereux du froid et de résister à son action.

Asphyxie par le froid. Voy. Asphyxie.

Froid (Horticulture). Il existe pour chaque espèce de plantes une température de l’atmosphère et de la terre, au-dessous de laquelle elle ne peut pas végéter. Au printemps, quand cette température n’existe pas encore, les plantes ne sortent pas de leur sommeil hivernal ; elles y rentrent dès que ce degré de chaleur n’existe plus. Les plantes assez robustes pour résister au froid ne le supportent que pendant le sommeil de leur végétation ; du moment où elles recommencent à végéter, le moindre froid compromet leur existence. C’est ainsi que dans nos départements les plus méridionaux, l’olivier supporte bien un froid de 3° à 4°, si ce froid survient en plein hiver, quand la végétation de l’arbre est en repos ; il gèle au contraire par un froid de 1° ou 2° seulement, lorsque de petites gelées surviennent après la reprise annuelle de sa végétation. Cette règle est invariable, elle s’applique à toute la végétation sauvage ou cultivée. Quand, par la négligence du jardinier, le froid a pénétré dans l’orangerie ou la serre, et que les végétaux sont atteints de la gelée, les plus délicats sont perdus sans ressource ; les autres, spécialement les orangers, les camélias, la vigne et les pêchers forcés, peuvent être sauvés, pourvu qu’ils soient secourus à temps. Le secours consiste, non pas à les exposer à une chaleur artificielle qui ne ferait que hâter leur mort et la rendre plus inévitable, mais à les asperger largement d’eau fraîche, à la température de 5° à 6°, et à tenir l’orangerie ou la serre pendant quelques jours à la même température. Si les végétaux ne sont pas restés trop longtemps sous l’impression du froid, et que le mal se borne à ce que les jardiniers nomment un coup de gelée, le procédé indiqué ne manque jamais son effet. Plusieurs plantes de pleine terre, entre autres les œillets de jardin, ne souffrent de la gelée que quand on commet l’imprudence de les arroser de bonne heure au sortir de l’hiver, parce que, dans ce cas, les gelées tardives les surprennent en sève, et peuvent les faire périr. On doit donc les préserver de l’humidité en février et mars, en les couvrant d’une chemise de paille qu’on enlève seulement après que les derniers froids tardifs ne sont plus à craindre. L’expérience prouve que, pendant les nuits claires de printemps, bien que le thermomètre n’accuse pas une température inférieure à zéro, les fleurs du pêcher, de l’abricotier, du cerisier, ou plutôt les organes reproducteurs qu’elles contiennent, peuvent geler par suite du rayonnement terrestre, ce qui rend la récolte nulle. On prévient cet effet du froid en suspendant au chaperon ou rebord saillant des murs garnis d’arbres fruitiers en espalier, des paillassons ou des châssis de bois sur lesquels on a tendu de la grosse toile ou du canevas.

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