Fiorin

(Agriculture). Cette graminée, connue aussi sous les noms d’Agrostide traçante, Traînasse, Éternue, etc., croît dans les bas prés, sur le bord des chemins et au milieu des champs cultivés. Beaucoup de cultivateurs la regardent à tort comme une mauvaise herbe ; car elle peut fournir un excellent fourrage. Sa végétation est presque continuelle et ses tiges très nourrissantes conservent très longtemps leur fraîcheur en hiver. Tout en continuant de la détruire dans les bonnes terres, on pourrait l’utiliser dans les sols tourbeux et sur les sables froids et humides qui conservent l’eau à la surface en hiver. Sa graine, très fine, doit être à peine recouverte, et semée à raison de 8 à 10 kilogr. par hectare, en mars ou septembre. On peut aussi la multiplier par boutures de la manière suivante : on divise le terrain par lots, dont la largeur est déterminée par l’humidité du sol et séparés entre eux par des rigoles, de 0m,50 à 0m,60 de profondeur. Avant de creuser ces rigoles, on prend des racines de fiorin que l’on coupe en morceaux de 0m,12 à 0m,15 de long, et on place ces boutures sur le sol, à 0m,30 les unes des autres : on recouvre très légèrement avec la terre des rigoles. On peut faire une récolte dès la première année dans les endroits suffisamment couverts ; la seconde, le fourrage est plus abondant que dans les meilleures prairies. Le fiorin se récolte comme le foin, mais plus tard : comme la plante croît toujours, on gagne à la laisser plus longtemps sur pied ; on peut aussi ne le couper qu’au fur et à mesure des besoins. — Il ne faut jamais laisser les bestiaux pâturer dans un champ de fiorin.

Laisser un commentaire