Érysipèle

(Médecine). L’érysipèle, toujours reconnaissable à l’enflure douloureuse accompagnée d’éruption locale, qui en est le principal symptôme, est quelquefois une affection simple qui ne se rattache à aucune maladie interne. Dans ce cas, l’érysipèle cède en peu de jours à une application fréquemment renouvelée d’infusion chaude de fleurs de sureau. Quand la douleur est très intense, on la soulage immédiatement en appliquant sur la partie affectée du camphre en poudre qu’on recouvre de compresses d’eau froide. Quand ces remèdes familiers et inoffensifs ne font pas disparaître la maladie, c’est qu’elle est seulement un symptôme d’une affection interne. Dans ce cas, il faut recourir immédiatement aux lumières d’un médecin. L’érysipèle, prend assez souvent un caractère épidémique, bien que cette affection ne soit nullement contagieuse. On éloigne la disposition à contracter ce mal, lorsqu’il règne sous cette forme, en observant un régime rafraîchissant et en faisant usage d’eau d’orge et de lavements à l’eau de son. Si, dès le début, et avant de se déclarer complètement, l’érysipèle cause de très vives douleurs, on applique dessus, au lieu d’infusion de sureau, une forte infusion de laitue, ou mieux, une décoction chaude de têtes de pavot, ce qui suffit souvent pour arrêter le mal à sa naissance.

Érysipèle (Art vétérin.). L’érysipèle, chez les animaux, se reconnaît à la chaleur, à la rougeur et à la démangeaison de la peau : il faut saigner sur-le-champ l’animal, plus ou moins abondamment, suivant la gravité de l’érysipèle : on lui fera boire du petit-lait mêlé de vinaigre, et on appliquera sur la partie affectée d’abord un cataplasme de mie de pain et de lait, puis, quand l’inflammation sera apaisée, un cataplasme de fleurs de sureau et de feuilles de sauge réduites en bouillie : ce cataplasme se renouvelle 4 fois le jour jusqu’à guérison ; quand il n’y a plus de démangeaison, ni de chaleur, on étuve de temps en temps l’érysipèle avec de l’eau-de-vie camphrée.

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