Épi, Épiage

(Agriculture). La formation de l’épi dans le chaume des céréales et sa sortie du tuyau qui le renferme, constituent l’épiage des grains, période critique de leur développement, de laquelle dépend le plus ou moins d’abondance de la moisson future. On favorise l’épiage en tenant la terre très propre, c.-à-d. en empêchant la mauvaise herbe de s’y propager : c’est aussi pour cela que, dans les assolements bien réglés, on fait précéder les céréales d’une récolte sarclée (Voy. Assolement). Le nettoyage des céréales au printemps s’opère avec facilité et économie lorsqu’elles ont été semées en lignes, au semoir ; la houe à cheval peut alors fonctionner entre les lignes et donner une façon qui, en même temps qu’elle détruit la mauvaise herbe, rend à la jeune plante une vigueur nouvelle. Si, à la suite d’un hiver rigoureux, on craint un mauvais épiage, le mal peut encore être réparé jusqu’à un certain point en répandant avant le hersage du printemps, sur la céréale qui a plus ou moins souffert, une demi-fumure de guano, de poudrette ou de noir animal. Ces engrais pulvérulents aident beaucoup au développement de l’épi.

Dans le froment, l’épi est composé d’un certain nombre d’épillets que les cultivateurs nomment mailles. Chaque maille contient trois grains dont deux avortent dans les mauvaises années ; il en subsiste deux dans les années moyennes ; enfin dans les très bonnes années on a trois grains à la maille. L’inspection attentive de l’épi permet ainsi de prévoir avec assez de certitude la richesse en grain du froment et par conséquent le rendement probable des épis au battage.

Les céréales sont souvent attaquées dans l’épi par divers insectes dont la destruction offre des difficultés presque toujours insurmontables ; la cécidomye et l’alucite sont les plus redoutables de ces ennemis. Voy. Cécidomye, Alucite.

Épi de lait, Épi de la Vierge (Horticulture). Voy. Ornithogale.

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