Échauffement

(Médecine). Les causes les plus ordinaires de l’échauffement sont l’usage habituel de mets trop excitants ou trop épicés, l’abus des liqueurs fortes, les travaux intellectuels trop prolongés, le défaut d’exercice, l’insomnie. Les signes qui caractérisent cet état sont la constipation, une soif plus ou moins ardente, la rougeur et le gonflement des yeux, le trouble des urines, quelquefois des éruptions de boutons, des démangeaisons, des hémorragies nasales. L’échauffement n’est point une altération grave de la santé ; néanmoins, le trouble des fonctions qui accompagne cet état est l’origine d’un assez grand nombre de maladies, et il est prudent d’y porter remède sans retard. Le régime alimentaire devra se composer principalement de viandes blanches et de légumes. Il convient en même temps de faire usage de boissons rafraîchissantes, telles que la limonade, le sirop de groseilles ou de cerises mélangé avec de l’eau pure. Les bains frais sont également un moyen très efficace pour calmer l’échauffement. En cas de constipation (Voy. ce mot), il faut recourir aux lavements. Enfin, si ces moyens ne suffisent pas pour combattre d’une manière efficace l’échauffement, on ne doit point hésiter à consulter un médecin.

Échauffement (Art vétér.). L’échauffement, chez les animaux d’attelage, plus particulièrement chez les chevaux, est bien moins une maladie caractérisée qu’un état maladif qui, s’il n’était soigné en temps opportun, serait suivi d’une maladie inflammatoire ; l’échauffement précède souvent la fourbure (Voy. Fourbure). Les signes de l’échauffement sont très apparents ; la peau est beaucoup plus chaude que dans l’état normal ; la soif est brûlante ; les urines, très fréquentes, sont néanmoins peu copieuses ; les déjections sont dures et de couleur foncée, quelquefois tout à fait noires ; la respiration est courte et accélérée ; l’œil est injecté de sang. L’animal, en cet état, doit être tenu en repos et soumis à un régime doux ; en été on lui donne du fourrage frais et des farines de céréales délayées dans beaucoup d’eau ; en hiver, des carottes coupées et du son délayé dans de l’eau. Ce régime, joint à l’abstention de tout travail pendant quelques jours, fait cesser l’échauffement qui, comme la fourbure, provient presque toujours d’excès de travail, surtout pendant les grandes chaleurs. Il peut aussi, en hiver, être occasionné par l’usage trop prolongé et trop exclusif des fourrages secs, de qualité inférieure.

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