Digitale

(Médecine, Horticulture). Cette plante se trouve à l’état sauvage dans les bois élevés dont le sol est siliceux ; elle peut être aussi cultivée comme plante d’ornement et surtout pour l’utilité de ses feuilles très usitées en médecine. La digitale est principalement administrée, comme calmant, à la dose de 3 à 5 centigrammes, dans les palpitations, l’asthme, les toux nerveuses ; à une dose plus élevée, la digitale devient un poison promptement mortel. Aussi dans aucun cas ne faut-il employer ce remède sans l’avis d’un médecin qui peut seul indiquer les doses convenables.

La digitale s’accommode de tous les terrains, mais elle réussit surtout dans une terre sèche et légère, à l’exposition du midi. Elle est précieuse comme plante d’ornement pour décorer les massifs des grands jardins, trop ombragés pour admettre la culture de la plupart des autres végétaux florifères. On la multiplie de graines semées en été, au moment même où elles arrivent à maturité ; le plant repiqué en automne et mis en place au printemps, donne ses beaux épis unilatéraux vers le milieu de l’été. L’espèce commune à fleurs rouges est la plus belle ; on en a deux variétés, l’une à fleurs pâles, l’autre tout à fait blanche. Le parterre admet encore la Digitale jaune de Suisse, la Digitale obscure, d’Espagne, la Digitale ferrugineuse, et la Digitale cotonneuse, toutes inférieures à l’espèce commune quant à leur coloris et à la beauté de leur floraison.

Les digitales produisent facilement des hybrides. Lorsque plusieurs espèces sont réunies dans un même massif, on les voit progressivement varier dans les semis successifs, et, quelquefois, des formes intermédiaires finissent, au bout de quelques années, par remplacer les types primitifs.

Laisser un commentaire