Dépiquage

(Agriculture). Le dépiquage des grains se fait en plein air, par un beau soleil. Il n’est praticable que dans les contrées où l’on peut espérer, après la récolte, une période de beau temps assez prolongée pour terminer cette opération sans être contrarié par les pluies. On garnit de gerbes une aire circulaire, dont le rayon est proportionné au nombre de mules ou de chevaux que l’on doit employer. On place d’abord quatre gerbes, debout au milieu de l’aire ; on en dispose un 2e rang alentour, puis un 3e, un 4e, et ainsi de suite. À mesure que les ouvriers rangent les gerbes, une femme en coupe les liens de manière que l’aire une fois garnie présente un ensemble compacte et serré d’épis déliés placés verticalement. — On fait entrer alors les mules ou les chevaux accouplés par paires qu’un homme placé au centre de l’aire conduit à la longe. Il fait ainsi manœuvrer jusqu’à six paires de bêtes qui trottent sur ces épis autour de lui, tandis que des servants qui suivent les chevaux rétablissent derrière eux les gerbes que ceux-ci font voler en tous sens. Pour moins fatiguer les animaux, on peut faire passer de temps en temps la paire du centre à la circonférence ; on profite de ce temps d’arrêt pour retourner les animaux que l’on fait courir alternativement de droite à gauche afin de moins les étourdir. — Au moyen du dépiquage, on sépare plus rapidement le grain d’une récolte que par le fléau ; néanmoins, comme ce procédé coûte 2 fois plus que le battage au fléau, et 3 fois autant que le travail de la machine à battre, et qu’il gâte et perd la paille dans une proportion bien plus considérable que tout autre moyen d’égrenage, on ne saurait trop en conseiller l’abandon. Voy. Battage et aussi Rouleau à découper.

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