Déchirures

(Arboriculture). Les branches d’arbres qui plient sous le poids de la neige, ou qui sont exposées à la violence du vent, celles qui sont trop chargées de fruits, éprouvent quelquefois des déchirures plus ou moins considérables. Quand ces déchirures descendent trop bas pour qu’on puisse espérer d’y remédier, ou que l’arbre n’a pas de valeur, ce qu’il y a de mieux à faire, c’est de couper la branche à sa base ; mais si la déchirure ne s’étend pas trop profondément et que la branche se soutienne toujours, on la rattache d’abord aux branches environnantes, avec une corde ou mieux avec du fil de fer qu’on enroule autour des branches à l’aide d’un collier en cuir ; sur les deux points opposés de la fente, on place deux morceaux de bois creusés en gouttière d’après la grosseur de la branche et on les fixe en les serrant fortement avec des liens en chanvre ou en fil de fer ; enfin on enduit les bords de la fente de résine ou de mastic. Grâce à ces précautions, et en maintenant plusieurs années les moyens de rapprochement, on sauve quelquefois la branche déchirée ; toutefois la guérison est difficile quand il s’agit d’arbres à noyau ou qui laissent couler de la gomme.