Cultures forcées

(Horticulture). Sans le secours de la culture forcée, nos jardins seraient privés de la plupart des plantes d’ornement ou d’utilité qui ne peuvent accomplir à l’air libre qu’une partie du cours de leur végétation. Certaines plantes ont besoin d’être commencées par la culture forcée, au moyen des cloches et des châssis sur couches chaudes, tièdes ou froides (Voy. ces mots) ; sans quoi, l’hiver les surprendrait à peine à demi formées. D’autres sont entièrement forcées du commencement à la fin ; les plantes, objet de ces cultures, ne peuvent être mises en pleine terre à l’air libre, à aucune époque de leur végétation. Voy. Ananas.

Sous le climat de Paris, la culture forcée s’applique avec un égal succès aux fleurs, aux fruits et aux légumes. Celle des plantes florifères consiste à les solliciter à croître et à fleurir hors de leur saison naturelle, en les soumettant à l’influence de la chaleur et de l’humidité dans la serre chaude ou la serre tempérée. Pour multiplier avec rapidité et en toute saison les plantes rares et les variétés nouvelles, on a recours aux boutures à l’étouffée et aux greffes forcées (Voy. Boutures et Greffe). Les rosiers, les dahlias, les camelias, les rhododendrons, les bruyères, les œillets, les géraniums, les fuchsias, les chrysanthèmes sont ainsi répandus dans le commerce. Quant aux légumes et aux arbres fruitiers, depuis l’établissement des chemins de fer qui relient entre elles les parties de l’Europe dont le climat est le plus différent, il y a plus d’avantage à faire venir du Midi les produits de primeur, qu’à les faire croître sous le climat du Nord, par la culture forcée. Néanmoins, plusieurs de nos meilleurs arbres fruitiers sont forcés sous le climat de Paris dans des serres chaudes construites exprès, qu’on nomme forceries ; tels sont en particulier les pêchers et la vigne. Voy. Pêcher et Vigne.

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