Couverture

(Bourse). Dans la conclusion des marchés à terme (fermes ou à primes), l’agent de change, pour se garantir, en cas de perte, contre le non-paiement des marchés dont il est responsable, exige ordinairement de son client le dépôt d’une somme dite couverture : il se fait en valeurs au porteur ou en espèces. Pour éviter toute action en restitution de la part d’un joueur de mauvaise foi, l’agent de change, non seulement ne donne pas de reçu de cette couverture, mais encore a le plus souvent la précaution de ne pas en faire mention sur ses registres ou livres de caisse. — Lorsque, dans le courant d’une liquidation à l’autre, la différence survenue dans le prix d’achat ou de vente se trouve égaler la valeur de la couverture, il semblerait juste que celle-ci fût acquise au contractant au profit duquel le changement de prix s’est opéré, ou qu’une couverture supplémentaire fût exigée ; néanmoins il est d’usage, à moins de convention contraire, d’attendre pour régler les comptes l’époque ordinaire de la liquidation.

Couvertures (Écon. domest.)

Les couvertures de laine et de coton durent assez longtemps pour qu’on ne les renouvelle que très rarement dans un ménage. C’est donc une mauvaise économie que d’acheter des couvertures de médiocre qualité, par le seul motif qu’elles sont d’un prix un peu moins élevé. Les couvertures de bonne qualité sont tout à la fois souples, légères et chaudes ; les couvertures de qualité médiocre sont sèches, lourdes et donnent peu de chaleur. Les couvertures de laine, dites laine mérinos, sont les plus belles et les meilleures, et quand on veut y mettre un peu plus de luxe on les borde d’un ruban de soie large de 0m,02 de chaque côté. Toutes les couvertures d’un ménage doivent porter la même marque que le reste du linge. Lorsqu’elles ont besoin d’être nettoyées, il convient de confier cette opération soit à un teinturier, soit, dans les grandes villes, aux établissements dont l’industrie a principalement pour objet le blanchissage des couvertures. Toutefois, dans les petites localités et dans les campagnes, on peut employer le lessivage, surtout pour les couvertures de coton, et voici comment on procède. Après que les couvertures de coton ont été lavées à grande eau et égouttées, on les met au bleu comme le linge ordinaire, on les tord avec soin dans toutes les parties, et on les étend sur des cordes. On n’attend pas qu’elles soient complètement sèches pour les secouer fortement et même les battre avec une baguette flexible ; ensuite on les brosse en se servant d’une brosse de chiendent parfaitement propre, afin de coucher et d’allonger le poil qui se trouve comme frisé et collé par l’effet du lavage. — Il n’est pas aussi facile de blanchir les couvertures de laine ; cependant on y parvient en employant de l’eau de savon chaude à laquelle on ajoute des cristaux de soude. On brosse les couvertures dans toutes leurs parties et ensuite on les rince ; pendant qu’elles sèchent, on les traite comme les couvertures de coton.

L’été, lorsque les couvertures de laine ne servent pas, on les place sous les matelas des lits dans lesquels on couche et on les retourne tous les jours en même temps que les matelas, ou bien on les enveloppe dans un linge récemment lessivé et qui doit être fermé ou cousu, de façon qu’elles soient à l’abri de l’attaque des insectes. Si, au moment où l’on enferme les couvertures, la saison des chaleurs est déjà assez avancée pour que les papillons, dont les chenilles dévorent la laine, aient fait leur apparition, il est utile de déposer dans le paquet du camphre en poudre et non du poivre qui n’a pas la même vertu et qui d’ailleurs salit les couvertures en s’introduisant dans les intervalles des poils.

Les couvertures piquées se font avec une étoffe de soie ou de laine, ou même avec de la toile perse, mais cette dernière étoffe n’est pas d’un bon usage. On met entre les deux étoffes une couche de coton en cardes plus ou moins épaisse, ou bien de la laine fine préparée pour cet usage ; on emploie aussi de la soie qu’on effile soi-même en utilisant tous les morceaux de soieries qu’on peut avoir en réserve : il faut faire carder cette soie avant d’en faire usage. La garniture du couvre-pieds, quelle qu’elle soit, est fixée dans l’étoffe au moyen de piqûres faites sur un métier ou à la main. Ces piqûres sont disposées de façon à former des dessins, losanges ou carreaux. Les couvre-pieds en édredon piqués sont les meilleurs, mais aussi les plus chers ; c’est un travail dans lequel il est difficile de bien réussir si l’on n’en a pas une assez grande habitude.

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