Courbature

(Médec. domest.). L’espèce de lassitude douloureuse qu’on nomme courbature se manifeste ordinairement à la suite d’un excès de fatigue, chez les gens de tout âge et de tout tempérament ; les personnes jeunes et robustes y sont plus sujettes que les autres, probablement parce qu’elles sont plus disposées à compter sur leurs forces et à en abuser, que celles d’un âge avancé et d’une constitution délicate. La courbature survient quelquefois sans fatigue corporelle, uniquement par la commotion qu’imprime au système nerveux une émotion violente. Dans ce cas, un bain d’eau tiède est un excellent moyen de la faire disparaître. Si la courbature n’est pas le symptôme précurseur d’une affection plus grave, elle disparaît d’elle-même en deux ou trois jours de repos ; on accélère la guérison en faisant usage de thé léger ou d’infusion légère de menthe poivrée. Lorsqu’on éprouve une courbature au début d’une maladie caractérisée, la courbature ne doit pas être traitée pour elle-même ; il faut recourir à la science du médecin.

Courbature (Art vétérinaire). Chez le cheval, la courbature aiguë ou catarrhe pulmonaire est souvent la suite de la morfondure (Voy. ce mot). C’est une inflammation de la membrane muqueuse des bronches : la toux devient plus fréquente et plus forte ; l’animal est abattu et penche tristement la tête ; bientôt la toux devient grasse, la membrane du nez s’enflamme, le pouls est plein et dur, et les mouvements des flancs accélérés. La courbature aiguë n’exige pas au début d’autre traitement que la bronchite et la morfondure. Si elle résiste à ce traitement et qu’elle paraisse prendre de la gravité, il faut appeler le vétérinaire. Quand la courbature aiguë passe à l’état chronique, elle constitue la vieille courbature, qui a beaucoup d’analogie avec la pousse, et qui, comme elle, devient une infirmité incurable : aussi est-elle dans ce cas rangée au nombre des vices rédhibitoires. Voy. ce mot.

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