Couleurs

(Pour la peinture). Il y a 5 couleurs principales qui sont le blanc, le bleu, le jaune, le rouge, le noir et dont le mélange forme les autres couleurs ou les diverses nuances. Chacune des couleurs principales renferme plusieurs espèces ayant un caractère particulier. Ainsi dans les blancs, on distingue : le blanc de plomb, le blanc de zinc et le blanc d’argent plus brillant que les deux premiers ; dans les bleus : le bleu de Prusse, le bleu minéral, le cobalt et l’outremer ; dans les jaunes : l’ocre jaune, le jaune de chrome, l’ocre de rue, la terre de Sienne naturelle, la terre d’Italie, le jaune de Naples, la gomme-gutte ; dans les rouges : l’ocre rouge, le cinabre, le vermillon, le minium, la terre de Sienne brûlée, le carmin, les laques de Venise et d’Italie ; enfin dans les noirs : le noir d’ivoire, le noir de fumée, le noir de charbon, le noir de pêche. — Les blancs sont une des couleurs dont on fait le plus usage dans la peinture à l’huile et dans la gouache, mais ils sont plus rarement employés seuls que mélangés avec les autres couleurs principales. Le bleu de Prusse, mêlé avec les divers jaunes, fournit des tons plus ou moins intenses ; pour les ciels et les horizons, on emploie de préférence les bleus de cobalt et d’outremer. La gomme-gutte et le jaune de chrome, mélangés avec le bleu, donnent les tons verts les plus prononcés ; les autres jaunes sont principalement employés pour les terrains, les rochers et ce qu’on appelle les fabriques. Les rouges vifs, tels que le vermillon, le carmin, le minium, le cinabre, sont d’un fréquent usage pour les étoffes et les chairs dans la représentation des personnages, et pour les effets de soleil couchant dans les paysages : les tons dorés des terrains s’exécutent surtout au moyen des ocres rouges et des terres d’Italie. Le carmin, mêlé en plus ou moins grande quantité avec les bleus, produit les diverses nuances de violet. Les laques carminées et autres sont généralement employées en glacis pour réchauffer certains tons et leur donner de la valeur. Les noirs s’emploient rarement purs ; mélangés avec des terres d’Italie, ils donnent les tons bruns. Mais outre ces mélanges, il y a des bruns qu’on trouve tout préparés chez les marchands de couleurs, tels que le brun de Vandyck, la terre de Cassel, le bitume pour la peinture à l’huile, la sépia pour l’aquarelle. Il y a aussi des verts qui ne sont point le produit de mélanges, par exemple, le vert Véronèse, le vert de vessie, le vert de Scheele. — Pour l’aquarelle, les couleurs sont broyées à l’eau et à la gomme. On peut les acheter en pains ou en pastilles ; dans le premier cas, il faut d’abord les délayer sur une palette ; dans le second cas, on les emploie directement en les délayant à l’aide du pinceau. Les couleurs anglaises jouissent depuis longtemps d’une réputation justement méritée. Pour la peinture à l’huile, les couleurs sont broyées à l’huile de lin. On se sert d’huile grasse pour sécher les noirs et les bruns ; il en est de même pour les laques. Les couleurs à l’huile sont vendues renfermées dans des vessies ou dans des tubes ; ces derniers sont généralement préférés, parce qu’ils sont d’un usage plus commode et que les couleurs s’y dessèchent moins. Voy. Aquarelle, Gouache, Miniature, Peinture à l’huile.

Couleurs (pour la teinture). Voy. Teinture.

Couleurs (pour bonbons, dragées, pastilles, liqueurs, etc.). — 1° Substances qui peuvent être employées dans la fabrication des bonbons. Couleurs bleues : l’indigo, le bleu de Prusse ou de Berlin, l’outremer pur ; couleurs rouges : la cochenille, le carmin, la laque carminée, la laque du Brésil, l’orseille ; couleurs jaunes : le safran, la graine d’Avignon, la graine de Perse, le quercitron, le curcuma, le fustet, les laques alumineuses de ces substances ; couleurs composées : vert. On peut produire cette couleur avec le mélange du bleu et des diverses couleurs jaunes. — Dans la préparation des liqueurs on peut faire usage de toutes les couleurs précédentes ; on peut en outre, préparer, avec les substances suivantes, diverses couleurs particulières : pour le curaçao de Hollande, le bois de campêche ; pour les liqueurs bleues, l’indigo dissous dans l’alcool ; pour l’absinthe, le safran mêlé avec le bleu d’indigo soluble. — 2° Substances défendues. Toutes les substances minérales (le bleu de Prusse, l’outremer, les ocres et la craie exceptés), et particulièrement : les oxydes de cuivre, p. ex. les cendres bleues ; les oxydes de plomb, comme le massicot et le minium ; le sulfure de mercure ou vermillon ; le jaune de chrome ; le vert de Schweinfurt ou vert de Scheele ; le vert métis ; le blanc de plomb ou céruse. — 3° Papiers servant d’enveloppe. Les papiers lissés, blancs ou coloriés, sont souvent préparés avec des substances minérales très dangereuses. Ils ne doivent pas servir à envelopper les bonbons, fruits confits, ou autres substances alimentaires, qui pourraient, en s’humectant, s’attacher au papier. Le papier colorié avec des laques végétales peut être employé sans inconvénients.

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