Coton à coudre

(Écon. domest.). Les diverses sortes de coton à coudre, blanc ou écru, sont aujourd’hui de bonne qualité et à très bas prix. On le vend tout disposé en poignées ou écheveaux, en bobines, en pelotes. Le meilleur de tous les cotons à coudre est celui qui est désigné sous le nom de fil d’Irlande, et les bons cotons de cette espèce portent sur une étiquette une marque particulière de fabrique ; tel est, par exemple, le coton dit à la croix, avec les initiales C. B. La finesse plus ou moins grande du coton à coudre est indiquée par des numéros d’ordre dont le chiffre s’élève progressivement de dix en dix, les numéros les plus faibles servant à désigner les cotons les plus gros. On emploie généralement le n° 60 pour ourler les serviettes ordinaires et autres objets de ce genre, le n° 80 pour coudre les diverses pièces des chemises, le n° 100 pour les ourlets et le n° 120 pour les piqûres de ces mêmes chemises, quand l’étoffe dont elles sont faites est d’une qualité moyenne : on devrait choisir des numéros plus élevés pour une étoffe dont le tissu serait plus fin. Le n° 200 convient pour la confection des objets de toilette en jaconas ou en mousseline. Enfin on emploie le n° 400 pour repriser les dentelles, la mousseline et la batiste. — Pour bâtir ou apprêter les robes, les manteaux, les rideaux, etc., on emploie du coton plus ordinaire et plus fort, blanc ou noir, qui est vendu en grosses pelotes et à très bas prix.

On trouve aussi à bon marché des cotons à coudre de toutes couleurs et de toutes nuances, désignés sous le nom de fil d’Écosse. — Le coton à repriser s’achète en grosses pelotes à plusieurs brins ; il est nommé coton mouliné et peut être employé à un ou à plusieurs brins pour les reprises : cette espèce de coton est aussi vendue en poignées, et il y en a de très fin qui peut servir à repriser les étoffes d’un tissu délicat. — Pour broder, on choisit du coton à la croix fabriqué exprès pour cet usage, en proportionnant la grosseur du coton à la qualité de l’étoffe que l’on veut broder. — Le coton rouge, destiné à marquer le linge, se vend dans des boîtes sur le couvercle desquelles est imprimé un modèle de lettres et de numéros. Avant de faire usage de ce coton, il est essentiel de s’assurer qu’il est d’un bon teint : à cet effet, on en lave une petite portion dans une eau de savon très chaude.

Quand on a acheté une provision de coton à coudre, et il y a toujours avantage, sous le rapport de l’économie, à en acheter une certaine quantité à la fois, il faut le conserver enfermé dans une boîte ou enveloppé dans une ménagère consacrée à cet usage : le coton qui reste exposé à l’air se salit et s’altère.

Toiles ou Tissus de Coton

Les principales sont le calicot, le madapolam, la percale, la cretonne. Dans le calicot, la chaîne et la trame sont de la même grosseur ; le madapolam, au contraire, a la chaîne plus grosse que la trame. Le calicot et le madapolam, mais surtout le dernier, sont employés pour les chemises d’hommes. La cretonne est plus forte, et sert principalement à faire des draps de lit. La percale est plus fine, on l’emploie pour confectionner des jupons, des camisoles, etc. Viennent ensuite les jaconas, les nansouks, les organdis, tissus plus délicats spécialement employés pour les objets de toilette, tels que fichus, cols, mouchoirs, etc., les mousselines unies, façonnées, à carreaux, brodées, pour rideaux, stores, etc. ; les percalines pour doublures, et, parmi les tissus croisés, les coutils de coton pour pantalons et pour literies. On reconnaît la bonne qualité de ces différentes étoffes à la régularité du tissu, et à des lisières bien faites. On vend du calicot sans apprêt ; il faut le choisir de préférence à celui qui est apprêté. Ce dernier nécessite un lavage dans une eau très savonneuse, après lequel il faut le faire sécher sans l’avoir tordu. On vend aussi du calicot écru qui est d’un meilleur usage que le calicot blanc ; seulement il ne blanchit qu’à la longue, après des lavages réitérés, et encore il n’acquiert jamais cette blancheur qui distingue le calicot qui a été blanchi par les procédés de l’industrie. Il y a dans le commerce du calicot et du madapolam de différentes largeurs, il convient de choisir la largeur qui se rapproche le plus de la dimension du linge que l’on veut confectionner. Le calicot est d’un bon usage, il dure presque autant que la toile, seulement il a l’inconvénient de se déchirer plus facilement. On fabrique pour draps de lit, de la cretonne assez large pour qu’un seul lé soit suffisant ; ce qui permet d’avoir des draps sans couture. Voy. aussi Toiles peintes.

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