Convoi

(Savoir-vivre). On ne peut se dispenser d’assister à une cérémonie funèbre à laquelle on est invité par lettre spéciale. Les obligations du service public, une affaire importante qui ne peut se remettre, l’état de maladie sont les seuls motifs légitimes qu’on puisse mettre en avant pour s’excuser de n’avoir pas rempli ce devoir : encore doit-on le jour même faire déposer sa carte chez la personne qui a envoyé la lettre de faire part.

À l’heure indiquée, si elle est suivie des mots très précise, sinon une demi-heure plus tard, on se rend à la maison mortuaire : la toilette doit être sévère. On suit le char funèbre, à pied et tête nue, lorsqu’il se rend à l’église ou au temple : les plus proches parents tiennent la tête du cortège.

Si le défunt est un parent, un ami, ou un supérieur immédiat, on doit l’accompagner jusqu’au cimetière ; s’il n’est rien de tout cela, on peut quitter le convoi au sortir de l’église.

Si le nombre des voitures de deuil n’est pas suffisant pour contenir tous les invités, il faut les céder aux parents et aux amis du défunt. On suit alors le char funèbre, à pied et la tête couverte ; si l’on ne veut pas marcher à pied, on peut prendre une voiture à ses frais, en ayant soin de se mettre à la file après les piétons et les voitures de deuil. — Les voitures de deuil doivent reconduire les invités jusque chez eux.

La décence fait un devoir à quiconque se trouve sur le passage d’un convoi de se découvrir, et lui défend de chercher à passer à travers le cortège. À Paris, les commissaires des morts ont le droit de s’opposer à toute tentative de ce genre, tant de la part des cochers que de celle des piétons. — Voy. Service et Enterrement.

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