Consultation

(Droit). Quand on a des intérêts à régler, ou un procès à soutenir, il faut prendre les conseils d’un homme de loi éclairé et probe, avocat, avoué, ou notaire. On peut, pour se guider, choisir la personne en qui l’on a le plus de confiance ; mais si l’on veut avoir une consultation en règle et s’en servir auprès d’un tribunal, on doit la demander à des jurisconsultes ayant droit de la donner officiellement, revêtus du titre d’avocats, de docteurs en droit, de professeurs dans une école. Les consultations produites en justice doivent être écrites sur papier timbré. Devant aucun tribunal, les magistrats en activité de service ne peuvent donner une consultation pour les parties ou l’une d’elles (C. de proc., art. 86). — Dans certains cas, les consultations sont obligatoires ; ainsi le tuteur ne peut transiger au nom du mineur sans l’avis préalable de 3 jurisconsultes ; une consultation de 3 avocats exerçant au moins depuis 10 ans est nécessaire pour pouvoir former une demande de requête civile (C. Nap., art. 467 ; C. de proc. civ., art. 495).

Consultation (Médecine)

Lorsque plusieurs médecins consultants sont appelés auprès d’un malade, soit sur la demande du médecin ordinaire, soit par le malade lui-même ou par sa famille, c’est toujours le médecin le plus âgé qui fixe le jour et l’heure de la consultation, et qui, la consultation terminée, fait connaître à la famille le résultat de la délibération. Un des médecins rédige l’ordonnance, qu’on nomme aussi consultation, et tous la signent. — Lorsque les distances ne permettent point de faire venir auprès d’un malade un médecin renommé dont on désirerait avoir l’avis, on peut lui demander une consultation écrite. Dans ce cas, il faut joindre à la demande un mémoire rédigé par le médecin traitant et contenant l’histoire hygiénique et pathologique du malade. On comprend avec combien de soin ce mémoire doit être rédigé, puisque l’omission de certains détails ou la fausse appréciation de certains phénomènes peut induire en erreur le médecin consulté. — Il est d’usage, quand on va consulter un médecin chez lui, de déposer sur la cheminée ou sur le bureau la somme qu’on croit devoir lui donner, comme aussi, quand on l’appelle en consultation chez soi, de lui remettre cette somme au moment où il se retire. La somme est toujours plus élevée dans le second cas que dans le premier.

Consultation médico-légale. Comme les jurisconsultes, les médecins peuvent être appelés à éclairer la justice par un examen approfondi des rapports médicaux faits par de premiers experts. Ces consultations peuvent être réclamées par les parties comme par le ministère public. Dans l’un comme dans l’autre cas, le premier devoir du médecin est de conserver une impartialité absolue.

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