Constipation

(Médecine domestique). La plupart des personnes sujettes à la constipation, la prennent pour une maladie et la combattent par des remèdes auxquels ils finissent par être redevables de véritables maladies. Elle ne doit être combattue que lorsque sa durée trop prolongée donne lieu à des douleurs de tête, à un état de malaise général, et nécessite des efforts pénibles à chaque évacuation. Mais, si les selles sont naturelles et exemptes de douleur, après une périodicité régulière de 2 ou 3 jours, il n’y a pas lieu de s’alarmer de la constipation. Quand la constipation survient passagèrement, chez des personnes qui n’y sont pas habituellement sujettes, elle cède à l’emploi des rafraîchissants, notamment, du bouillon de veau (Voy. Bouillon), et des lavements à l’eau de son, auxquels on ajoute au moment de les prendre, 1 ou 2 cuillerées d’huile commune. Jamais, même dans ce cas, il ne faut recourir aux purgatifs sans l’avis du médecin. L’exercice modéré, l’abstention de liqueurs spiritueuses et d’aliments échauffants ou fortement épicés, l’usage des bains tièdes et des boissons délayantes, sont les seuls moyens par lesquels on doive diminuer la constipation, lorsqu’elle tient au tempérament, et qu’il s’agit seulement d’empêcher qu’elle ne se prolonge au point de donner lieu à un état maladif.

(Art vétérinaire). Chez les animaux, la constipation ou échauffement provient soit de la chaleur naturelle ou de la sécheresse du tempérament, soit de la fatigue causée par un exercice violent, par la chaleur du temps, etc. Dans ce dernier cas, elle disparaît ordinairement à la suite de quelques lavements d’eau tiède, de bouillon blanc ou de pariétaire ; on aura soin, en même temps, de diminuer la ration ordinaire de l’animal. Si la constipation persiste et surtout si l’animal est naturellement échauffé, on lui donnera pour toute nourriture du son mouillé et pour boisson du petit lait ; au besoin on le mettra absolument à la diète et on pratiquera une légère saignée. Si deux jours après, ces moyens n’avaient produit aucun effet, il faudrait purger l’animal avec de l’huile de lin tiède, à la dose de 250 gr. pour un bœuf ou une vache, de 150 à 200 gr. pour un cheval : on donnerait la même huile en lavement avec addition de sel de cuisine dissous dans du vinaigre : on fera bien toutefois, avant d’en venir à l’emploi de ces remèdes, de recourir aux conseils d’un vétérinaire. — Le même traitement est applicable aux chiens et aux chats, en proportionnant la dose des remèdes à la force de l’animal.

Lorsque les oiseaux élevés en cage sont constipés on leur donne à boire du suc de bette, et on leur enduit le fondement avec de l’huile d’olives ou d’amandes douces.

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