Climat

(Hygiène). L’application des principes de l’hygiène varie selon les climats, classés sous ce rapport en chauds, froids et tempérés. Sous les climats chauds, l’homme peut se contenter d’une quantité d’aliments moindre que celle qui lui est nécessaire sous les climats froids et tempérés ; on sait en effet que la nourriture ne sert pas seulement à réparer les pertes et à maintenir l’organisation en état de fonctionner ; elle n’est pas moins nécessaire pour produire la chaleur vitale et l’entretenir malgré le contact du froid extérieur ; la sobriété des habitants des pays chauds n’a pas d’autre explication. L’usage habituel des assaisonnements excitants et toniques est plus nécessaire encore dans les pays chauds que partout ailleurs. Les soins de propreté y sont aussi plus indispensables, spécialement ceux qui concernent les sens de l’ouïe et de la vue. Ce dernier sens est promptement affaibli sous les climats brûlants ; les ophtalmies y sont fréquentes ; les yeux ont besoin d’être plusieurs fois par jour lavés à l’eau fraîche seule ou mêlée d’un peu d’eau de roses et de quelques gouttes d’eau de Cologne. Les Européens qui vont s’établir dans les pays situés entre les tropiques ne sauraient trop s’astreindre à un régime sévère. L’abus des liqueurs spiritueuses et les excès de tout genre y sont promptement mortels. Voy. Colonies.

Les climats tempérés sont les plus favorables à la santé de l’homme et au plein développement de ses facultés, pourvu qu’il y mène une existence régulière et qu’il n’ait à supporter aucun genre de fatigue dépassant la somme de ses forces.

Le climat septentrional est le moins propice de tous à la santé de l’homme ; on y végète plutôt qu’on n’y vit réellement, et l’on peut dire que les extrémités nord des deux continents sont habitées sans être vraiment habitables. La vie se développe lentement et dure longtemps chez les hommes du Nord. La rusticité et la vigueur de leur tempérament tiennent surtout à ce que les enfants sont soumis à un régime tellement dur que les plus robustes seuls peuvent le supporter ; ceux qui survivent sont à l’épreuve de toutes les privations dont doit être rempli le reste de leur existence. Les habitants du Midi qui vont demeurer dans le Nord, doivent compter, pour résister à la rigueur du froid, sur deux puissants auxiliaires, le thé et le mouvement. Se bien vêtir, ne jamais s’arrêter dehors par un froid intense, se donner le plus de mouvement possible et faire fréquemment usage de thé de bonne qualité : tels sont les préceptes d’hygiène les plus nécessaires à observer pour supporter la rudesse du climat septentrional. Voy. Chaleur, Froid, Hiver.

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