Clapier

(Anim. domest.). Partout où le débouché pour les produits est assuré à des prix avantageux, un clapier à la campagne est un accessoire très utile dans une petite exploitation. Son emplacement doit être choisi dans une cour, à l’exposition du sud ou du sud-ouest. Il faut à cet égard consulter le climat local. Le lapin à tout âge, mais spécialement pendant les premiers mois de son existence, redoute par-dessus tout l’humidité. Les loges à lapins, partie essentielle du clapier, doivent être placées à l’exposition qui les garantit le mieux du contact des vents qui amènent ordinairement la pluie. Le clapier le plus sain est celui qui est établi au dehors ; quand les loges à lapins sont dans un cellier ou tout autre bâtiment fermé, leur urine ne tarde pas à corrompre l’atmosphère intérieure ; elle répand une odeur particulière dont les enduits des murs se pénètrent et que les soins de la plus minutieuse propreté ne peuvent chasser entièrement ; cette odeur est malsaine tant pour les lapins eux-mêmes que pour les habitants des bâtiments voisins du clapier ; elle est à peine sensible quand les loges à lapins ont été établies au dehors. Ces loges doivent être suffisamment spacieuses, avec un plancher légèrement incliné de devant en arrière, pour l’écoulement prompt et facile des urines qui s’échappent par une rigole commune en zinc, terminée par un tuyau de gouttière ; elles sont dirigées sur la fosse au fumier, ou reçues en tombant sur de la litière qu’elles ne tardent pas à convertir en excellent fumier analogue, quant à ses propriétés fertilisantes, au meilleur fumier des chèvres et des bêtes à laine. Quand la pente du plancher des loges et l’inclinaison des rigoles sont bien ménagées, il n’y a aucun inconvénient à placer l’un au-dessus de l’autre plusieurs étages de loges adossés à un mur chaperonné, et surmonté d’un auvent couvert en chaume. Chaque loge est séparée des autres par un grillage en fil de fer ; les cloisons de clayonnage d’osier, ou même de planches ne résistent pas à la dent des lapins qui les rongent et les détruisent en peu de temps. Le fond de la loge est garni d’un râtelier dans lequel se place la ration de fourrages ou de racines, de manière que le lapin la consomme en se dressant sur ses pattes de derrière, et ne puisse salir ses aliments de son urine, laquelle est pour lui un poison. La cour dans laquelle le clapier est installé doit être pavée en pierres et entourée de murs. De cette manière, les lapins qu’on y laisse courir en liberté ne peuvent s’échapper en creusant au-dessous des fondations de leur enclos. La cour du clapier doit être divisée en 3 compartiments : l’un pour les jeunes lapins mâles, l’autre pour les jeunes femelles, le troisième pour les lapins castrés qu’on se propose d’engraisser. Les mâles reproducteurs et les mères sont tenus dans des loges isolées dont ils ne sortent pas. Voy. Lapin et Garenne.

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