Cités ouvrières

(Législation). Les concessionnaires doivent les construire, conformément à des plans et devis, soumis à l’approbation du Ministre de l’Intérieur, qui prend préalablement l’avis du Conseil général des Bâtiments civils. Les constructions subventionnées doivent présenter toutes les conditions de commodité et de salubrité désirables. Le prix de location est fixé par le Ministre, il doit toujours être au-dessous des loyers ordinaires. — Des cités ouvrières ont déjà été élevées à Batignolles, à la Chapelle-Saint-Denis, à Grenelle, boulevard Mazas, rue Rochechouart, rue Montreuil, etc. ; la plupart sont affectées aux ouvriers vivant en famille ; un petit nombre seulement est habité par des ouvriers célibataires. Un règlement intérieur établit la tenue de la maison, et les devoirs des locataires et propriétaires. Il y a dans chaque cité une distribution gratuite d’eau ; les escaliers et corridors sont éclairés ; des bains, des asiles et souvent des écoles sont installés dans la cité.

Dans les départements, des cités ont été élevées à Marseille, Lille, Mulhouse et Amiens. Dans ces trois dernières villes, on construit de petites maisons pour une seule famille. Les locataires peuvent en devenir propriétaires, moyennant le payement d’un certain nombre d’annuités. Ce dernier mode de construction a été aussi mis en pratique à Paris dans le nouveau quartier Mazas.

Beaucoup de personnes condamnent le système des cités ouvrières, parce que d’une part, il soulève chez l’ouvrier des répulsions légitimes, et que de l’autre, il peut être dangereux dans des époques de troubles.

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