Cholérine

(Médecine, Hygiène). Dans toute localité où règne le choléra à l’état épidémique, la cholérine est toujours le précurseur du choléra. En pareil cas, ou même seulement quand le choléra sévit à divers degrés dans des localités peu éloignées de celle qu’on habite, le plus léger dérangement de corps, la moindre diarrhée qui serait avec raison considérée comme insignifiante en toute autre circonstance, doit être prise pour un avertissement, et soignée comme le début de la cholérine. Sans s’astreindre à rester au lit, si le mal se maintient dans les limites d’une simple indisposition, on gardera la chambre autant que possible, en faisant usage matin et soir d’une infusion légère de menthe poivrée prise chaude et bien sucrée. Si la diarrhée persiste, les lavements à la graine de lin et à la décoction de tête de pavot, l’eau de riz gommée, le repos absolu et une nourriture très légère, empêchent le plus souvent la cholérine de dégénérer en choléra ; mais il suffit qu’elle se prolonge pour qu’il soit indispensable de consulter un médecin ; car alors, le choléra peut se déclarer d’un moment à l’autre. Quant au régime, ne rien changer à ses habitudes, manger seulement un peu moins que de coutume ; ne faire diète absolue que dans le cas où la diarrhée augmente et où les selles deviennent fréquentes et douloureuses ; telles sont les indications générales dont il n’est pas prudent de s’écarter. Les craintes exagérées et le passage brusque d’un régime à un autre tout opposé, le plus souvent sans aucune utilité réelle, font plus de victimes que l’épidémie elle-même. Voy. Choléra.

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