Chloroforme

(Médecine). L’emploi du chloroforme dans le but de produire l’anesthésie, c.-à-d. la suspension passagère mais complète de la sensibilité pendant la durée d’une opération chirurgicale, est une des plus heureuses conquêtes de la science moderne. Néanmoins, comme l’individu placé sous l’action de cette substance est complètement à la discrétion d’autrui, et qu’il n’est pas sans exemple que des malfaiteurs se soient servis du chloroforme pour commettre des crimes, il est prudent, si l’on est obligé de se soumettre à l’action du chloroforme, de ne se confier qu’à une personne de l’habileté et de l’intégrité de laquelle on soit parfaitement sûr. Le pharmacien qui délivre du chloroforme à tout autre qu’à un homme de l’art, ou qui fournit à une personne étrangère à l’art de guérir les substances et les indications pour la préparation du chloroforme, commet une grave et coupable imprudence. Celui qui sans appartenir à l’une des professions médicales, se procure du chloroforme pour en faire l’application à lui-même ou aux autres, se rend responsable de sa propre vie et de celle d’autrui.

Quand, par imprudence, le chloroforme a donné lieu à quelque accident, ce dont on est facilement averti par l’odeur pénétrante particulière que répand alors cette préparation, il faut donner beaucoup d’air au malade et lui faire avaler, en attendant les secours du médecin, quelques gorgées d’eau froide mêlée d’ammoniaque liquide, à la dose de 8 à 10 gouttes par verre.

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