Cheveux

(Hygiène). Les cheveux longs ne conviennent qu’aux femmes ; les hommes doivent porter les cheveux courts. Chez un homme, les cheveux longs, s’ils sont très bien entretenus, ont quelque chose de trop efféminé, et de plus ils exigent qu’on consacre à cette toilette un temps qui peut être mieux employé ; s’ils sont mal entretenus, ils accusent la négligence et un défaut de propreté. Pour tout le monde, peigner et brosser ses cheveux régulièrement tous les matins, sont des soins vulgaires de propreté qu’il n’est pas permis de négliger. Les cosmétiques, huiles ou pommades, ne conviennent que chez les personnes dont les cheveux sont rudes, secs et cassants : on doit s’en abstenir ou n’en user que rarement si l’on a les cheveux naturellement huileux ou gras. Dans ce cas, pour absorber cet excédant de matière huileuse, on peut employer soit de la poudre d’amidon, soit du son très fin dont on saupoudre la tête, et ensuite on se peigne soigneusement. Les meilleures pommades sont celles qui sont tout simplement composées de moelle de bœuf mélangée avec un tiers ou un quart d’huile d’amandes douces ou de noisette, et aromatisée avec quelques gouttes d’essence de bergamote ou de vanille. En hiver, lorsque la pommade est figée par le froid, il suffit de plonger pendant quelques instants le flacon dans l’eau tiède : la pommade chauffée au feu rancirait promptement.

Les cheveux des femmes exigent des soins tout particuliers. Quand on les démêle, il faut les tirer avec précaution en droite ligne, afin de ne pas les casser. S’ils sont longs et épais, on les sépare en plusieurs parties qu’on peigne séparément. On les brosse ensuite avec une brosse faite de crins assez résistants ou de fines racines de riz. Si les cheveux ne sont pas d’une nature huileuse, très longs, ou couverts naturellement d’une espèce de pellicule farineuse, il n’est pas absolument nécessaire de les peigner tous les jours avec le peigne fin d’ivoire. Il faut éviter de les passer au fer et de les crêper : ces pratiques, surtout si elles sont assez souvent renouvelées, les dessèchent et les tordent. Si on les lie avec un cordon, il ne doit être que modérément serré. Le soir, quand on défait sa coiffure, il faut, après avoir ôté toutes les épingles noires qui la maintenaient, secouer à mesure les mèches de cheveux, puis les natter, après les avoir démêlés. C’est une bonne habitude que de natter les cheveux pour les empêcher de se froisser et de se mêler pendant la nuit.

L’humidité, même tempérée par l’adjonction d’un liquide spiritueux aromatisé, nuit essentiellement aux cheveux et peut avoir des inconvénients pour la santé. Si l’on est dans la nécessité de se laver la tête pour la nettoyer à fond, il faut faire usage d’un liquide épais formé d’un jaune d’œuf et d’un peu d’eau de Cologne, et pratiquer ensuite une lotion à l’eau tiède. La tête doit être immédiatement essuyée et séchée à fond, et rester découverte jusqu’à ce qu’il ne reste plus dans les cheveux la moindre trace d’humidité.

La chute prématurée des cheveux chez des personnes encore jeunes, ou bien à la suite de quelque maladie, peut être arrêtée par l’emploi de pommades légèrement toniques et stimulantes, telles, p. ex., qu’une pommade au rhum, ou mieux une pommade dans laquelle on aura mélangé un quinzième ou un vingtième de sulfate de quinine. Ces cosmétiques sont également propres à favoriser la pousse des cheveux. Quant à la calvitie, qui est le fait des progrès de l’âge, tous les moyens qu’on emploierait pour la prévenir ou pour l’arrêter seraient impuissants, et l’on ne saurait être trop en garde contre ces prétendus spécifiques journellement annoncés comme donnant des résultats merveilleux.

Homme ou femme, jeune ou vieux, on ne doit jamais, sous aucun motif, faire usage des pommades ou liqueurs qui ont pour objet de teindre les cheveux. La plupart des substances employées dans la préparation de ces cosmétiques sont des caustiques, qui non seulement brûlent l’épiderme et les cheveux, mais encore peuvent occasionner de violents maux de tête et de graves inflammations de la face et des yeux. Quant aux substances qui teignent les cheveux sans les brûler, elles n’ont pas une action plus durable que celle que produirait une eau colorée, et n’ont d’autre effet que de salir la tête.

Les indispositions nombreuses causées par le refroidissement de la tête, aux personnes qui manquent de cheveux, ont donné lieu à l’usage des perruques ou faux toupets confectionnés de manière à imiter le mieux possible les cheveux naturels, sans les exagérer. Les fausses chevelures sont surtout à l’usage des dames ; elles donnent lieu à un commerce très étendu. Ceux qui se livrent à ce genre d’industrie parcourent les campagnes pour acheter des chevelures ; les blondes de Normandie et de Bretagne, sont plus douces et plus fines que celles du midi ; ces dernières tiennent mieux la frisure. Avant d’être livrés au commerce, les cheveux sont sérancés, à peu près comme le lin et le chanvre ; on les assortit par longueurs, en éliminant les mèches qui sont accidentellement d’une nuance différente de celle de la masse. Les cheveux de 0m,45 à 0m,75, sont considérés comme longs ; ce sont les plus chers ; les cheveux de 0m,18 à 0m,20 sont des cheveux courts, moins chers que les longs, et néanmoins fort recherchés pour la frisure. Leur prix est très variable ; ils se vendent au poids ; les plus beaux de nuance et les plus longs ne valent pas moins de 100 fr. les 500 gr. ; les plus courts et les plus communs ne valent en moyenne que 10 fr. les 500 gr.

Cheveux d’ange (Économie domestique)

C’est une espèce de confiture très délicate, composée d’écorces de citrons ou de cédrats, qu’on découpe en filets très déliés, et qu’on fait cuire dans une petite quantité d’eau, jusqu’à ce que celle-ci soit évaporée. On ajoute alors du sucre en poudre, et le jus des fruits ; on remue le mélange, pour l’empêcher de roussir ou de s’attacher au fond de la casserole, et, quand il ne reste plus de jus, la confiture est faite. On peut encore la préparer en associant avec l’écorce des citrons des carottes bien tendres, bien douces, découpées également en filets très minces.

Cheveux de Vénus (Horticulture)

Voy. Nigelle et Capillaire.

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