Chenilles

(Animaux nuisibles). Toutes les chenilles sont plus ou moins nuisibles, en dévorant les parties vertes des arbres et des autres végétaux cultivés : quelques-unes attaquent particulièrement certaines plantes utiles ; les moyens de les détruire seront indiqués à leurs articles spéciaux. (Voy. Aglosse, Alucite, Pyrale, Teignes, etc.). — Les chenilles les plus répandues nuisent particulièrement aux arbres forestiers, aux arbres fruitiers et aux plantes potagères. Dans les bois d’arbres résineux, qui portent au lieu de feuilles des aiguilles persistantes, les chenilles les plus malfaisantes sont la Chenille fileuse et la Chenille tordeuse du pin. Les gros cocons blanchâtres de la fileuse réunis par paquets s’aperçoivent facilement : en Allemagne, où les forêts de pins en sont souvent infestées, on les fait rechercher et détruire par les enfants. La tordeuse ronge principalement les jeunes pins ; en faisant enlever au printemps les pousses terminales qui se flétrissent, et qui presque toujours contiennent intérieurement une chenille, on s’opposera efficacement à la propagation de cet insecte. La chenille du Bombyx moine et celle du Bombyx du chêne dépouillent souvent de toute leur verdure en été les bois à feuilles caduques. Les moyens de destruction que l’homme peut leur opposer sont tout à fait insuffisants ; mais il peut et doit ménager avec le plus grand soin les oiseaux insectivores tels que mésanges, rossignols, fauvettes, bergeronnettes, rouges-gorges, etc., ainsi que les hérissons qui détruisent des quantités énormes de ces chenilles. Les Chenilles serpenteuses vivent constamment réunies jusqu’au moment de se transformer en nymphes : elles filent en commun des toiles où elles se retirent pour changer de peau. Mais, comme elles voyagent sans cesse d’un arbre à l’autre et qu’à chaque mue elles filent une nouvelle toile, souvent ceux qui recherchent les nids pour les détruire ne trouvent que des toiles vides. Les Chenilles processionnaires vivent aussi par groupes, et sont pour cette raison, faciles à rechercher et à détruire. Les poils dont ces deux genres de chenilles sont couvertes, adhèrent très peu à leur peau ; dans les bois infestés de leurs nids, ces poils qui voltigent dans l’air, en s’introduisant dans les voies respiratoires, peuvent causer aux bûcherons et aux forestiers des maladies de poitrine fort dangereuses. Dans les jardins, la Chenille à livrée et celle de la Phalène commune sont les plus nuisibles ; elles attaquent également les arbres fruitiers et la plupart des plantes potagères. On peut, au printemps, enlever leurs nids très apparents au sommet des branches dépourvues de feuilles, où celles de ces chenilles qui naissent en automne se sont enfermées pour passer l’hiver. Le jardinier qui donne aux arbres fruitiers la taille d’hiver, doit apporter un soin particulier à rechercher, pour les détruire, les anneaux ou chapelets d’œufs de phalènes que la femelle de ce papillon dépose en forme de bracelets autour des petites branches. La destruction de ces anneaux est un des moyens les plus efficaces qu’on puisse opposer à la multiplication des chenilles. — L’enlèvement et la destruction des nids de chenilles avant le développement du feuillage des arbres est soumis à des règlements qui le rendent obligatoire. Voy. Échenillage.

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