Chemin d’assommoir

(Chasse, animaux nuisibles). Dans les propriétés que l’on veut rendre giboyeuses, on doit avant tout s’occuper de détruire les animaux nuisibles : un des moyens les plus efficaces est le chemin d’assommoir. On trace de distance en distance de petits sentiers ; on peut les faire sinueux, si le terrain l’exige, mais il est préférable de les tracer en droite ligne, afin de pouvoir d’un bout en embrasser toute l’étendue et n’être pas obligé de les parcourir entièrement pour surveiller les pièges que l’on y tend ; ces pièges, que l’on nomme assommoirs, consistent en une planchette surchargée d’une pierre, et suspendue en l’air, à l’aide d’un petit morceau de bois qui s’échappe, lorsque l’on vient à toucher sur une petite marchette placée au ras du sol. Pour conduire les animaux nuisibles jusqu’à ce piège, on met en cet endroit du sentier des branchages qui vont en se rétrécissant, et ne laissent plus qu’un étroit passage ; on tient le chemin bien propre, en sorte que les bêtes puantes le suivent volontiers ; elles s’engagent dans le passage, et, lorsqu’elles viennent à toucher la détente, la pierre tombe et elles demeurent prises. — Quelquefois, au lieu d’une pierre, on se sert d’une planchette munie d’une queue qu’on passe dans une corde tordue comme celle d’une scie, de manière à la tendre fortement ; un petit crochet placé au bout de la marchette sert à la retenir. Quand l’animal attiré par l’appât monte sur la marchette, il faut échapper le crochet, et la planchette, se retournant d’autant plus vivement que la corde est plus tordue, assomme l’animal : on peut même armer la planchette de pointes pour tuer l’animal plus sûrement. — On se sert d’un piège analogue, mais plus petit, pour détruire les corbeaux et les moineaux.

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