Cantonnier

(Emplois publics). 1° Sur les routes nationales ou départementales, les cantonniers sont chargés de tous les travaux de main d’œuvre que nécessite l’entretien de la voie. Ils sont en outre chargés de faire connaître chaque jour au conducteur des ponts et chaussées et au maire de leur commune les abus et délits commis dans l’étendue de leur canton, ainsi que de dresser procès-verbal en cas de contravention aux règlements sur la voirie. En cas d’accident, ils sont tenus de porter gratuitement aide et assistance aux voituriers et aux voyageurs.

Les cantonniers de chaque département sont partagés sous le rapport du salaire en 3 classes. Ce salaire, fixé par le préfet d’après le prix de la journée dans le pays, est en moyenne de 1 fr. 50 c. par jour. — 6 cantonniers réunis forment une brigade et l’un d’eux est cantonnier-chef, le salaire de ce dernier est d’un 5e plus élevé que celui des cantonniers ordinaires. — Pour être cantonnier, il faut 1° avoir satisfait aux lois sur le recrutement et ne pas être âgé de plus de 45 ans ; 2° n’être atteint d’aucune infirmité qui puisse s’opposer à un travail journalier et assidu ; 3° avoir travaillé dans des ateliers de construction ou de réparation de routes ; 4° être porteur d’un certificat de moralité délivré par le maire ou le sous-préfet. Pour être cantonnier-chef il faut savoir lire et écrire. — La nomination comme la révocation des cantonniers est faite par le préfet sur la proposition ou l’avis de l’ingénieur en chef.

2° Sur les chemins de fer, les cantonniers sont sous les ordres immédiats de l’ingénieur en chef chargé de l’entretien et de la surveillance de la voie. Leurs appointements ainsi que ceux des garde-disques, garde-signaux, gardes-barrières, aiguilleurs, etc., qui peuvent leur être assimilés, sont de 7 à 900 fr. par an. Les cantonniers-chefs, ainsi que les surveillants de nuit, ont de 800 à 1,000 fr. — Souvent les fonctions de garde-barrières qui consistent principalement à fermer les barrières des passages à niveau, à l’approche des trains, et à les rouvrir après qu’ils sont passés, sont remplies par les femmes des cantonniers proprement dits : ces dernières reçoivent alors pour ces fonctions de 150 à 200 fr. par an.

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