Cabane

1° Cabane de berger. Pendant tout le temps que les moutons restent en plein air, dans les parcs, le berger doit loger à côté de son troupeau, dans une cabane mobile, portée sur 2, 3 ou 4 roues. Les dimensions ordinaires de cette cabane sont : 2 mèt. de long : 1m,30 de large, et autant de hauteur. L’intérieur contient un lit et plusieurs dressoirs portant le fusil double, la houlette et les divers objets à l’usage du berger ; le toit est en chaume ou en planches, posées en recouvrement l’une sur l’autre. — La cabane perfectionnée, qui est aujourd’hui généralement adoptée, a deux portes, une de chaque côté, et deux ouvertures, l’une sur le devant, l’autre à l’arrière, fermées par des volets intérieurs à coulisse ; ces ouvertures permettent au berger de voir au dehors, dans toutes les directions sans sortir, et d’ajuster au besoin à couvert un loup ou un maraudeur. Cette cabane est portée sur 3 roues, dont une est placée à l’arrière, comme celle d’une brouette. Un fanal est fixé au sommet du toit, comme épouvantail propre à écarter les loups pendant la nuit.

2° Cabane portative à l’usage des chasseurs. — Un cercle en bois, un autre en fer et plusieurs tringles de gros fil de fer légèrement recourbées et armées d’une boucle à chacune de leurs extrémités, sont les éléments essentiels de cette cabane. Le cercle du haut est formé d’une planche sciée en rond, et ayant au milieu une ouverture suffisante pour qu’on puisse y passer la tête ; une rainure est creusée dans l’épaisseur de son pourtour, et de distance en distance sont ménagées de fentes dans lesquelles on engage les boucles des tringles, qu’on assujettit ensuite toutes ensemble au moyen d’une ficelle ou d’un fil de fer, qui entre dans la rainure ; à l’autre extrémité des tringles, on fait passer dans toutes les boucles le cercle en fer, et la carcasse de la cabane est construite. On peut donner à cette cabane les dimensions que l’on veut, mais il faut au moins qu’on puisse y être commodément assis. On la recouvre d’une toile verte garnie de cordons, cousus de place en place, et destinés à maintenir les branchages de verdure dont on revêt la cabane à l’extérieur : cette toile a plusieurs ouvertures : l’une à la hauteur de l’œil, la seconde un peu plus bas, à la hauteur du bras, etc. La cabane non garnie de branchages, ne doit pas peser plus de 2 kilogr. Quand on ne s’en sert plus, on la démonte, et la toile sert de sac pour mettre toutes les pièces démontées.

On peut encore la construire autrement. On fixe autour d’un rond en bois des gaules qui restent réunies, à peu près en faisceau, lorsqu’on transporte la cabane ; lorsqu’on veut la monter, on a une autre planche ronde un peu plus grande que la précédente, et ouverte au milieu de manière à ne laisser qu’une bande étroite à la circonférence. On met ce cercle entre les gaules et on l’approche du rond au moyen de plusieurs vis. On conçoit que plus on l’approche plus les gaules sont écartées, mais cet écartement est limité par une ficelle qui est attachée à la partie inférieure de chacune d’elles, et quelquefois par une autre ficelle qui est attachée au milieu. Cette cabane se recouvre d’une toile et de branchages comme la précédente.

Laisser un commentaire