Bourbonne

(Eaux minérales). — Bourbonne (Haute-Marne) est une petite ville de 4 000 hab., située sur un plateau qui domine au loin la chaîne des Vosges. Elle possède trois sources minérales salines : la Fontaine-Chaude ou la Matrelle, le Puisard, nommé aussi la Grande-Source et la source de l’Hôpital militaire. Ces eaux, dont la température varie de 48 à 58°, sont regardées comme un excellent fébrifuge et conviennent encore dans le rhumatisme articulaire, dans les fausses ankyloses et surtout dans les caries et les nécroses. Les paralysies et les plaies d’armes à feu sont les deux affections qu’elles sont plus spécialement propres à guérir. Le traitement dans lequel on emploie ces eaux consiste presque tout entier en bains et en douches. — La saison commence au mois de juin et finit en octobre.

Pour se rendre de Paris à Bourbonne, il faut prendre le chemin de fer (ligne de l’Est) jusqu’à La Ferté-Bourbonne, en passant par Troyes, Chaumont et Langres : trajet direct en 8 heures environ par l’express, et en 10 ou 11 heures par le train omnibus. Prix des places : 1re cl., 40 fr. 40 c. ; 2e cl., 30 fr. 30 c.

On trouve à Bourbonne des maisons particulières assez bien tenues et deux ou trois hôtels fort convenables. Le prix d’une chambre varie de 1 à 2 fr. par jour. Dans les mois de juin, de juillet et d’août, ce prix s’élève jusqu’à 3 et 4 fr. On peut s’y nourrir pour 5 et 6 fr. par jour, déjeuner et dîner compris. — Le prix de chaque bain est de 1 fr. et de 50 c. pour les indigents ; celui d’une douche est de 50 c. — Les eaux de Bourbonne se conservent très bien en bouteilles ; mais elles sont très rarement employées en boisson.

Les seules distractions que les étrangers trouvent à Bourbonne sont les promenades situées derrière l’établissement neuf et les salons qui sont ouverts dans cet établissement. Mais en général les malades fréquentent peu les salons et les promenades. Les affections qu’on traite dans cette station de bains, exigent, pour la plupart, le repos et la tranquillité. Aussi ne doit-on point rechercher à Bourbonne les agréments, les fêtes et les plaisirs qu’on rencontre dans les autres établissements, tels que ceux des Pyrénées et de la Suisse.

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