Bégayement

(Hygiène, Éducation). Il ne provient souvent que d’une excessive timidité, d’une sorte de trouble qui paralyse l’action de la langue : dans ce cas, un effort énergique de la volonté suffit ordinairement pour en triompher. Toute personne qui bégaye en adressant la parole à quelqu’un, et qui, dans la solitude, et surtout dans l’obscurité, prononce les mots d’une manière à peu près normale, n’a besoin d’aucun traitement pour se guérir ; il lui suffit de s’exercer seule à prononcer lentement, et de se commander à elle-même, pour cesser de bégayer. Souvent aussi, le bégayement est produit, non par un défaut de conformation de la langue, ni même par une faiblesse des muscles qui la font mouvoir, mais tout simplement, par une habitude contractée dès l’enfance, de donner à la langue, pendant l’acte de la parole, une position trop basse, trop éloignée de la voûte du palais, ce qui rend à peu près impossible l’articulation nette et normale de certains sons. Dans ce cas, la guérison du bégayement est prompte et certaine par la méthode dite Américaine. Celui qui traite un bègue par cette méthode, observe d’abord avec beaucoup d’attention la position de la langue pendant le bégayement ; puis, après avoir prescrit le silence le plus absolu, hors le temps des exercices, il habitue le bègue à placer normalement sa langue en prononçant d’abord quelques mots, ensuite des phrases entières. Cette méthode est appliquée à l’Institution de M. Chervin, à Paris, avenue d’Eylau, 90.

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