Barres

(Jeux). Les joueurs qui doivent prendre part à cet exercice se divisent en deux camps qui comptent le même nombre de combattants obéissant à un chef chargé de diriger les mouvements. Chacun des deux partis se trace un camp aux extrémités opposées de l’emplacement choisi pour le jeu : c’est un espace de 3 ou 4 mèt. de largeur compris entre chacune de ces extrémités et une ligne tracée sur la terre. Un des joueurs du camp qui sera désigné par le n° 1, sort de ses limites, s’avance vers le camp opposé ou camp n° 2, et, arrivé en face de l’adversaire qu’il veut provoquer et qui devinant ses intentions a déjà tendu la main, il frappe trois coups dans cette main et s’enfuit vers les siens, poursuivi par le joueur provoqué qui s’efforce de l’atteindre et de le toucher pour le faire prisonnier. Mais cette poursuite, si elle était imprudemment poussée à outrance, aurait ses dangers. Un second joueur est sorti du camp n° 1 pour venir au secours de son camarade en péril, et menace à son tour le joueur du camp n° 2 : car tout joueur sortant de son camp pour courir sur un adversaire a barres sur ce dernier. Ainsi au moment où un second joueur a quitté le camp n° 1, un second joueur s’élance du camp n° 2 pour courir sus à cet ennemi, et lui-même ne tarde pas à voir en face ou à sentir sur ses talons un autre adversaire sorti du camp opposé. Il est bien rare qu’au milieu de ces évolutions et de la mêlée qui devient bientôt générale, il n’y ait pas quelque imprudent qui se laisse prendre. Tout joueur qui, se trouvant dans l’espace compris entre les deux camps, a été atteint et touché de la main par un adversaire qui a barré sur lui, est déclaré pris : le jeu reste alors un moment suspendu, et le prisonnier se rend à son poste, c.-à-d. dans le camp ennemi, d’où il a le droit de faire trois pas en avant à partir de la limite du camp : c’est là qu’il se tient, le bras tendu vers les siens, attendant qu’un de ses camarades, évitant la poursuite des adversaires, arrive jusqu’à lui et le délivre en le touchant de la main. La lutte devient alors plus vive ; car si les joueurs d’un camp font tous leurs efforts pour délivrer le prisonnier, ceux du camp opposé ne sont pas moins attentifs à empêcher sa délivrance. On cherche aussi des deux côtés à faire de nouveaux prisonniers, et le plus ordinairement le combat cesse lorsque l’un des partis se trouvant trop affaibli par la perte de la plupart de ses combattants, renonce à prolonger une lutte inutile.

Barres (Art vétér.). Voy. Mors .

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