Asthme

(Hygiène). Soit qu’il se complique d’un catarrhe chronique (Asthme catarrhal), ce qui arrive fréquemment chez les vieillards, soit qu’il existe par lui-même sans autre affection maladive (Asthme nerveux), il a toujours pour caractère des quintes de toux violente, prolongées quelquefois pendant des heures entières, avec suffocation et difficulté excessive des fonctions respiratoires. Quand ces accès se produisent, il faut, avant tout, si le malade est couché, le faire asseoir, mieux dans un fauteuil que sur son lit, donner beaucoup d’air à l’appartement, et administrer par cuillerées de l’eau fraîche très peu sucrée, additionnée de beaucoup d’eau de fleurs d’oranger ou de quelques gouttes d’éther. Si la crise surprend le malade debout et complètement vêtu, il faut se hâter de le débarrasser de tout vêtement plus ou moins serré ; si elle se prolonge, des frictions sur les bras et des sinapismes aux extrémités et même sur la poitrine y mettent ordinairement un terme. Ces sinapismes ne doivent rester en place que 5 ou 6 minutes et être renouvelés tous les quarts d’heure. On procure un grand soulagement aux asthmatiques en leur faisant respirer la fumée légère provenant de la combustion de quelques plantes narcotiques, telles que la belladone et la jusquiame ; on leur fait aussi fumer des cigarettes faites avec les feuilles sèches de ces mêmes plantes ; mais ces moyens, toujours plus ou moins dangereux, ne doivent jamais être mis en usage sans l’avis du médecin. — Dans l’intervalle des accès, les personnes asthmatiques devront s’astreindre à un genre de vie très régulier, éviter toute espèce d’excès, ainsi que la transition trop brusque du froid au chaud ; porter des vêtements à la fois chauds et légers, faire un usage continuel de la flanelle ; elles devront fixer leur séjour dans un pays tempéré, habiter la campagne si elles le peuvent, ou, si elles sont forcées de vivre à la ville, avoir un appartement vaste et bien aéré. L’air vif des montagnes paraît être aussi mauvais pour les asthmatiques que l’atmosphère étouffée des grandes villes ; mais le voisinage de la mer leur est salutaire.

Quelquefois au milieu d’un exercice violent, pendant une marche rapide contre le vent ou en montant, une personne, bien portante d’ailleurs, éprouve subitement une vive douleur au côté gauche de la poitrine qui l’oblige à s’arrêter, toute prête à suffoquer ou à se trouver mal. Cet accident maladif, désigné sous le nom d’Asthme convulsif ou Angine de poitrine, se dissipe ordinairement de lui-même après quelques moments de repos. On pourra donner au malade une cuillerée à bouche d’eau de fleurs d’oranger, lui plonger les mains dans de l’eau chaude, ou lui brûler sous le nez quelques allumettes soufrées. Le régime conseillé pour les asthmatiques proprement dits convient aussi aux personnes sujettes à ces accidents.

Asthme (Oiseaux)

L’asthme se reconnaît chez les oiseaux élevés en cage à l’habitude qu’ils prennent d’ouvrir souvent le bec, à l’enrouement de leur voix, et aux palpitations qui agitent leur poitrine. Cette affection peut avoir pour causes soit une trop grande avidité à manger et de trop gros morceaux, ce qui gêne leur respiration, soit la mauvaise qualité de leur nourriture, p. ex., des graines trop récentes ou gâtées. — Le meilleur remède est de leur introduire dans le bec, à plusieurs reprises, quelques gouttes de miel étendu d’eau. On peut aussi en mettre dans leur abreuvoir, ou bien un morceau de sucre d’orge.

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