As qui court

(Jeux de cartes). Ce jeu se joue avec un nombre indéterminé de personnes et un jeu de 52 cartes qui conservent leur valeur naturelle, le roi étant la plus forte et l’as la plus faible. Le donneur, ayant mêlé et fait couper à sa gauche, donne une carte à chacun des joueurs et à lui-même, en commençant par la droite, et dépose le talon devant lui. Chaque joueur ayant regardé sa carte, le premier à la droite du donneur, s’il a une carte faible, demande à l’échanger contre celle de son voisin de droite, lequel ne peut s’y refuser ; si ce second joueur est content de l’échange de continuer sur toute la ligne dans les mêmes conditions. On comprend que celui qui, ayant un deux, p. ex., l’aurait cédé à son voisin de gauche contre un trois, doit s’y tenir et refuser d’échanger avec son voisin de droite, car il est sûr de ne pas avoir la plus faible carte, tandis qu’en proposant l’échange, il courrait le risque d’avoir un as contre son trois. Au contraire, quand on a un as, on doit toujours proposer l’échange, ce qui fait courir cette carte tout autour de la table. — Tout joueur est tenu de proposer ou de subir l’échange au moins une fois, à moins qu’il n’ait un roi ; alors, il abat sa carte, et l’échange continue jusqu’au donneur. Si la carte qui revient à celui-ci par voie d’échange est un as, il a le droit de le rejeter et de tirer une carte du talon pour le remplacer. Cela fait, chacun abat sa carte, et la carte la plus faible paye un jeton ou plus, selon les conventions, à chacun des autres joueurs. Si plusieurs joueurs ont la plus basse carte, le plus voisin de la droite du donneur est le perdant.

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